Evoluant dans un contexte international bouillonnant, l’Afrique en général, la Grande île en particulier, peine à pouvoir tracer le chemin de sortie. Tellement dépendants du système international, les dirigeants africains éprouvent toutes les difficultés à se démarquer.
Dépendance financière. Incapables à se subvenir seuls de leurs besoins financiers pour relancer l’économie nationale, des pays africains attendent la bonne volonté des pays dits développés pour les accompagner. Le poids des partenaires techniques et financiers (PTF) pèse trop dans la balance de la prise des décisions à même dans les affaires internes du pays, il faut avoir leur bénédiction. A tel point que les termes comme « souveraineté nationale » se trouvent souvent dans l’étroit sinon volent en éclat !
Les dépendances technologiques et énergétiques viennent à enfoncer le clou en ce sens que les pays du Sud les moins lotis souffrent d’être aux dépens des autres. Nul ne peut contester que le fait de ne pas maîtriser les nouvelles acquisitions techniques et technologiques freine le développement.
La guerre en Ukraine et les conflits au Proche-Orient empiètent au bon déroulement du circuit du commerce international et créent des situations défavorables aux intérêts des pays dépendants.
Pour ce qui est du cas de la Grande île, en particulier, le pays semble réussir à se débarrasser des griffes des crises politiques cycliques des années 90 et 2000. Un régime démocratiquement élu prenait place en 2014 tout juste après la Transition couronné par une alternance respectant les normes de la démocratie. Bis repetita en 2018 ! Présentement, le pays s’apprête à renouveler ou à confirmer au poste de la magistrature suprême du pays. Et donc, le pays ne souffre plus d’aucune crise politique genre 1990-91 ou 2000-2002.
Seulement voilà, les politiciens du pays dans l’orbite de l’opposition créent des vagues, des problèmes. Ils perdent le Nord. En cause, le manque de culture démocratique sinon le mal interprétation des fondamentaux de la démocratie. Apparemment, il semble qu’ils l’assimilent peu. Le reflex de descente dans la rue s’incruste quelque part, une maladive tendance à démolir sans une proposition concrète pour reconstruire.
Pour rappel de l’histoire. En 1972, il n’y avait ni crise ni problèmes majeurs. Le pays caracolait en tête de peloton des pays d’Afrique francophone. Seulement, nous avions une jeunesse, estudiantine nuance, qui voulait s’émanciper de la tutelle néocoloniale. Une jeunesse intellectuelle baignant dans une aisance matérielle, université flambant neuve, bourses d’étude suffisantes, resto-U bien garni, trop imprégnée par une culture occidentale et idéalisée par les évènements de « Mai 68 » des étudiants français, se cherche une identité et rejette l’ordre « néocolonial » établi de l’époque. Nous ne sommes pas sans savoir les impacts destructifs de cette aventure quelque peu irresponsable.
Au final, de la confusion dans les esprits ! L’amalgame entre « crise » et « problèmes » embrouille le tableau. Au fait, il n’y a pas de crise mais le pays s’enlise dans la boue des problèmes artificiels.