Mais par les temps qui courent, dans une ambiance de difficultés financières pour ne pas le dire dans une misère ambiante, il devient de plus en plus difficile de se donner satisfaction des envies surtout celles des petits enfants. Le journaliste en question, en tant qu’observateur de la vie sociale, s’insurge en voyant la « ruée » vers les magasins pour la plupart chinois, la bousculade dans les quartiers commerciaux et les marchés tels Behoririka, Isotry, Mahamasina, etc., pour un shopping qui crève la bourse. D’autant que les articles, habits ou jouets, et les volailles s’obtiennent à des coûts nettement au-dessus des moyens de la population déjà courbée sous joug des charges quotidiennes (loyers, JIRAMA, frais de transport, écolages, nourritures, etc.). Au final, se payer le luxe de disposer le minimum nécessaire pour les fêtes de fin d’année coûte cher, trop cher. En outre, la spirale de l’inflation tord le cou des pauvres consommateurs. Et le mois de janvier sera, comme d’habitude, le mois le plus long et le plus dur à passer. C’est le mois où les usuriers font le maximum de leurs sales besognes. Tout le monde, du moins un nombre non négligeable du peuple, se précipite vers ces individus sans scrupules qui s’enrichissent indument du malheur des autres.
Il n’y a pas que les fêtes de fin d’année qui creusent un trou béant à la malingre bourse des gens, il faut bien noter également la persistance des « fomban-drazana », entre autres, les « famadihan-drazana », les fameux retournements des morts. Une pratique ancestrale visible surtout sur les Hautes Terres centrales. En ces temps compliqués notamment en ce qui concerne les possibilités financières qui se dégradent au fil du temps, il est inconcevable de devoir s’occuper des morts plus que les vivants végétant dans une misère insoutenable. D’autant plus que cette pratique désuète voire révolue étrangle, la corde au cou, surtout des petites gens.
Le temps d’amorcer une table ronde portant sur des thèmes relatifs aux pratiques sociales héritées ou non des ancêtres mais dont les impacts créent des difficultés matérielles auprès de la population, en particulier la majorité des gens toujours engluées dans ces habitudes dégradantes arrive.
Ndrianaivo