Publié dans Editorial

L’effritement

Publié le dimanche, 07 janvier 2024

Qu’en est-il du mouvement dit des « choux- fleurs », du « hetsika fotsy », du « Collectif des onze candidats » ? Du pareil au même !

Prévisible ! Une union dictée par la quête des intérêts de bas étage ne dure qu’un … seul été. Pas plus de trois mois ! Une importante réunion des membres du Collectif prévue se tenir le jeudi 4 janvier au siège du HVM à Andraharo est annulée au dernier moment. Jugée d’importance capitale dans la mesure où elle devait signer la « rentrée politique » du dit Collectif, cette rencontre n’a pas pu avoir lieu. Un triste signe qui n’augure point un avenir sérieux !

Après la débâcle du 1er décembre, date de la proclamation officielle et définitive des résultats de l’élection présidentielle du 16 novembre, les candidats évoluant dans le camp de l’Opposition regroupés au sein du « Collectif des 11 candidats » s’éclipsent, se dispersent dans la nature. La pagaille ! L’impact des ondes de choc a été tellement si dur qu’ils n’arrivent pas à se relever de sitôt.

Le motif officiel évoqué publiquement de la réunion avortée d’Andraharo portait sur l’absence dans le pays des deux membres de poids à savoir Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat et  maître des céans, et Siteny Randrianasoloniaiko, leader de « Mihava Tour ». Mais le vrai problème va au plus profond des choses.

En fait, l’unité des 11 candidats ne tient qu’à un fil, la haine collective à l’encontre de Rajoelina encore plus la crainte de son retour aux manettes pour un second mandat. Ils ont chacun, du moins les principaux dirigeants du Collectif, un « petit compte » à régler contre Rajoelina. De Ravalomanana Marc à Rajaonarimampianina Hery en passant par Roland Ratsiraka à Hajo Andrianainarivelo ou de Siteny Randrianasoloniaiko et autres, ils ont chacun, d’une manière ou d’une autre, une dent contre l’homme fort. Et on se lève collectivement pour barrer la route de Zandry kely. Aucun programme structurant de société en commun n’unit les onze ou dix candidats. Rien que du sable, de l’imaginaire, de la fumée ! On ne peut pas bâtir un édifice sur le sable mouvant de la … haine ou du rejet. Impossible de faire long feu avec de la haine ou un sentiment de vengeance ou de la jalousie ! Bref, avec du subjectif !

A en scruter de près, les onze candidats ne se destinent point pour un avenir en commun. Chacun mijote discrètement tel poste ou tel fauteuil sinon ambitionne secrètement d’occuper le trône du Palais.

Ravalo qui se revendique le rôle de leader du Collectif ne digère à … jamais la défaite encaissée et répétée face à son bourreau. Entre eux, c’est la guerre déclarée à l’infini ! Rajao cherche toujours le moyen de se venger de la défaite  humiliante de 2018 et voilà celle de 2023. Siteny ne se laisserait pas piétiner par ce jeune aux dents longues et aux cornes pointues. De même, Hajo ne tolérera pas d’être battu par son ex-compagnon de lutte. Et ainsi de suite pour les autres du Collectif. 

Seulement, il faut faire la part des choses, certains des sociétaires du fameux Collectif visent secrètement à rallier le vainqueur. On les a vus rôder autour !

Et donc, l’effritement est inévitable ! 

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Mission d’observation - Les pro-Rajoelina entendus par les émissaires de la SADC
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Coopération régionale - Des vétérinaires malgaches au cœur d’un débat à Maurice
  • Perquisitions - MSA et Golf du Rova Andakana passés au peigne fin
  • Actu-brèves
  • Reconstruction - Antananarivo, la reprise s’annonce inégale selon les secteurs
  • Assemblée nationale - Quid de la réintégration des députés anciennement ministres ?
  • Place du 13 Mai - Volte-face des conseillers municipaux de la Capitale
  • Refondation de la République - Herintsalama Rajaonarivelo à la Primature

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Par le bas
    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

A bout portant

AutoDiff