Publié dans Editorial

Enième « Coup de poing » !

Publié le lundi, 22 janvier 2024


Pour la énième fois, l’opération « Coup de poing » volait au secours de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) de manière à ce qu’elle puisse se débarrasser de ces immondices qui jonchaient de partout. Si un visage d’homme aurait encaissé ces coups de poing, à n’en plus finir, il serait défiguré et l’homme lamentablement méconnaissable !
Durant le premier Conseil de ministres à Iavoloha, le Chef de l’Etat donnait des consignes plus que précises et sévères pour que les ordures qui s’amoncèlent partout encombrant la circulation et  polluant gravement l’atmosphère soient enlevées illico. L’air de la Capitale est irrespirable en cette période de chaleur et de pluies.
Enième coup de force ! Enième échec ! De mémoire d’homme, la ville d’Antananarivo n’a jamais réussi à se débarrasser de façon définitive de ses ordures ménagères. Hormis, la parenthèse de la Première République, tous les dirigeants successifs, élus et nommés confondus, à la Mairie de la Capitale échouèrent face à cette complexe tâche, la première pour tout responsable d’une ville. Il est loin, très loin, le temps où la Ville des Mille brillait sinon excellait de sa propreté. Une ville ayant fait l’objet d’admiration et attire les visiteurs ou touristes. En effet, c’est de l’histoire ancienne où la Voirie gérée par l’agent Voyer prenait soin correctement d’Antananarivo, la première ville de la Grande île. C’est révolu où les inspecteurs de la Voirie contrôlait régulièrement l’état de la propreté des quartiers, où le Code de l’hygiène se faisait respecter à la lettre. Une structure et une méthode de travail héritées de l’Administration coloniale. La situation se dégrade à partir de la Deuxième République pour empirer plus tard. La Mairie est confrontée à des problèmes d’ordre organisationnel/structurel et d’ordre matériel. 
A l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, 2002-2009, le Service autonome municipal de l’Assainissement de la ville d’Antananarivo (SAMVA), censé être sous tutelle de la CUA fut rattaché au ministère de l’Eau et l’Hygiène. Dix ans après, la situation anormale en soi perdure, la CUA n’avait pas autorité sur la gestion de cette entité agissant dans sa propre circonscription créant ainsi un conflit de compétence et qui n’est pas sans conséquence sur le bon déroulement du Service. Ce n’est qu’en 2019, le nouveau maire élu, Naina Andriantsitohaina, a réussi à « récupérer » le SAMVA pour le baptiser en Société municipale de l’assainissement (SMA). A rappeler que le tout puissant service de la Voirie, à l’époque des meilleurs auspices, se trouvait sous tutelle directe de la Mairie. Ce qui explique son efficacité !
Mais un autre problème, récurrent d’ailleurs, bloque le bon fonctionnement du Service d’hygiène à Antananarivo à savoir le manque chronique des moyens matériels (financiers et engins roulants) dont dispose la CUA. Doit-on le préciser que l’enlèvement quotidien des ordures ménagères suppose l’existence de ressources financières suffisantes et aussi la présence des matériels roulants opérationnels. C’est là que le bât blesse. Résultats : les retards des enlèvements et les immondices s’amoncèlent.
En cette période de chaleur et des pluies, la situation se complique et porte gravement atteinte à l’hygiène de tous. Raison pour laquelle le Président de la République, en Conseil de ministres, ordonna à tous responsables concernés de faire, dans l’immédiat, le nécessaire pour enlever les ordures.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Trouble-fête !
    La propagande électorale en vue des législatives du 29 mai continue son bonhomme de chemin. Morne pour certaines localités ou régions, trop bruyante pour d’autres, elle ne suscite pas trop d’enthousiasme encore moins pas trop d’intérêts. Une semaine exactement après le coup d’envoi, la propagande peine à atteindre la vitesse de croisière. L’opinion semble ne pas y accorder trop d’importance concernant notamment ce prochain scrutin du 29 mai. En tout cas, le choix de ma part du terme « propagande » au lieu de « campagne » n’a rien de fortuit. Un choix délibéré ! L’usage du mot « propagande » en lieu et place de « campagne » traduit, en quelque sorte, la vulgarité de la chose. En effet, le mot « propagande » au sens péjoratif évoque le discrédit de la campagne. Qui dit propagande sous-entend une avalanche de promesses mirobolantes ou des engagements sans suite. Selon nombre…

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