Publié dans Editorial

Entre désaveu et renouveau

Publié le mardi, 23 janvier 2024

Le remaniement du 14 janvier continue de focaliser l’attention. Après avoir remporté, haut la main, l’élection présidentielle du 16 décembre, dès le premier tour, Rajoelina Andry Nirina, dut passer par la première épreuve à savoir la formation du nouveau Gouvernement. Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, étant démissionnaire comme le veut la tradition républicaine, il va falloir nommer ou reconduire, c’est selon, le PM et les membres du Gouvernement. Dans la pratique, c’est un exercice de grand écart sinon un parcours du combattant auquel le Président élu, en tandem avec son Premier ministre, doit affronter avant toute chose. Un travail de casting laborieux et un exercice de choix méticuleux. Aucun détail ne doit pas passer inaperçu voire négligé. L’avenir du Gouvernement, en particulier, et de la Nation en général dépendra de l’échec ou de la réussite de la formation de la nouvelle équipe gouvernementale. Un travail bâclé coûtera cher au pays !

La « cuvée » du 14 janvier aura marqué les esprits pour deux points précis : c’est le résultat des tests serrés et rigoureux et d’un, et l’entrée en lice des jeunes en respectant l’équilibre du genre, et de deux. A travers ces deux aspects « révolutionnaires » se dégage en surface un constat partagé des observateurs entre désaveu et renouveau ou les … deux à la fois !

Les non- reconductions de certaines personnalités, jugées être de premier plan, intriguent. Des limogeages qui ne sont pas passés inaperçus. Entre autres, ce membre dès la première heure des mouvements dirigés par Rajoelina en 2008. En fait, après avoir vogué de barque en barque, il débarqua à la formation créée par Rajoelina. Très vite, il devient un membre influent du parti et accède à l’équipe dirigeante. Durant toute la traversée du désert, il reste fidèle. En fait, après avoir vogué de barque en barque, il débarqua finalement chez le parti du leader de la Révolution Orange. Seulement, il semble que les caciques du TGV n’apprécient pas tellement l’ascension fulgurante de cet ancien dirigeant du parti de l’Amiral rouge. La preuve, on le fait balader d’un poste à l’autre pour en finir, au bout du compte, par être éjecté. Serait-ce un désaveu ou victime d’une nécessité de renouveau sinon, vu son âge quelque peu avancé, de rajeunissement.

Quatre hauts gradés de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale, tous de  « quatre étoiles », ont tous été remerciés ou limogés ou écartés du pouvoir. En effet, il leur reste  « une étoile » pour les officiers de l’Armée pour atteindre le sommet de la hiérarchie militaire. Et l’on se demande « est-ce par simple souci de renouveau ? » ou bien « ont-ils fait les frais du désaveu ? » Personne n’est pas sans savoir du bouillonnement, en interne, au sein de l’Armée ces derniers temps.

En toute évidence, désaveu ou renouveau, le Chef de l’Etat est le seul à détenir la clé pouvant ouvrir la boîte de Pandore. A lui seul le secret qui motive sa décision ! A chaque remaniement, il y a toujours des heureux élus ou reconduits tout comme il y a des déçus, des exclus, etc. Et le locataire du Palais n’est pas tenu de donner des explications suite à ses décisions.    

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff