Publié dans Editorial

Redéploiement

Publié le dimanche, 03 mars 2024

Titanesque. Le redéploiement du personnel de la Fonction publique relève d’un travail d’Hercule, d’un défi de titan. Pas impossible mais pas facile. Un travail difficile et compliqué qui demande des compétences. Un travail de fourmi exigeant ténacité et minutie.

Larousse définit le mot « redéploiement » par « restructuration de l’économie, d’une entreprise, etc. en modifiant la répartition des effectifs, des moyens … ». Autrement dit pour le cas de l’espèce présente, revoir la répartition des effectifs, des tâches et des moyens mis en œuvre et apporter des modifications en cas de besoin. Une mission de restructuration générale du personnel de l’Etat. Une redéfinition des tâches en effectuant, si c’est nécessaire, des affectations au sein du même ministère ou bien vers d’autres départements, etc. Dans la réalité des faits, c’est un défi et un travail de titan qui peuvent être assimilés aux douze travaux d’Hercule !

Hanitra Razakaboana, le nouveau ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, entend apporter une touche nouvelle sinon révolutionnaire et entreprendre de la même manière le redéploiement des fonctionnaires. Convaincue, Hanitra Razakaboana juge nécessaire de réorganiser la gestion des ressources humaines de l’Etat. Un légitime souci de responsabilité mais, il faut le dire que c’est une « aventure » qui n’est pas sans risque en soi. Effectivement, il appartient au département de la Fonction publique, non seulement de traiter les dossiers des fonctionnaires, mais également de gérer la carrière des agents de l’Etat et aussi étudier la pleine potentialité et effectivité desdits agents. Jusque- là, les dirigeants dudit ministère se contentaient de ces traitements des dossiers des agents de l’Etat (recrutements, avancements, radiations, etc.). Un ministère peinard ! Pour une fois, on ose aller au-delà des routines !

Hanitra Razakaboana rassure que réorganiser ne veut dire forcément licencier ou plus exactement révoquer. Juste en passant, on ne licencie pas un fonctionnaire. On le révoque. En effet, on ne licencie pas de la manière des salariés des privés. On révoque ! Il faut suivre certaines étapes pour en arriver à la radiation d’un agent du registre de la Fonction publique. Ainsi, l’initiative pour réorganiser la structure du personnel de l’Etat ne signifie pas automatiquement radiation ou révocation. Toujours est-il, selon la ministre, qu’elle n’écarte pas la considération des cas de mesures de sanctions disciplinaires à l’encontre des agents en position irrégulière. Gare aux agents « fantômes », aux habitués à l’indiscipline et aux addicts du laxisme et à l’anarchie.

Toutefois, il s’avère utile de rappeler que se hasarder à inter-muter des agents d’un poste à l’autre, d’un service à l’autre encore plus d’un département à l’autre expose les initiateurs de la démarche à des chamboulements inextricables parfois compliqués. Le plus important à souligner c’est que chaque poste pourvu pour un agent de l’Etat a son propre poste budgétaire qui varie d’un service à l’autre. Chaque Corps de métier dispose chacun sa propre grille indiciaire et surtout chaque département relève d’un chapitre budgétaire précis et différent d’un ministère à l’autre. Ainsi, se projeter à redéployer les agents de l’Etat nécessite la maîtrise des arcanes de la déontologie de l’administration publique et aussi et surtout la technique appropriée de l’orthodoxie financière. Autrement, ce sera la pagaille. C’est normal si des voix s’élèvent. Prudence !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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