Dans la mouvance présidentielle, des remous agitent le milieu. La fronderie s’éclatait entre les membres influents de l’IRD. Un combat des chefs entre factions tantôt dans les travées de l’Assemblée nationale, tantôt au sein de la plate-forme soutenant le Chef de l’Etat et tantôt entre dirigeants de même famille politique dans les Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Les interminables bisbilles entre députés et gouverneurs ne sont plus un secret à tout le monde. Le litige pratiquement insurmontable entre certains élus de l’Assemblée nationale et certains membres du Gouvernement ont terni l’image du régime Orange, etc. En gros, il s’agit d’une crise de croissance entre fratrie. En effet, une guerre fratricide, qui à terme a failli même coûter la vie à certains d’entre eux, explosait. Il a fallu que le grand patron du Palais tape sur la table pour que la situation se calme, du moins en apparence ! La situation se corsait et s’éclatait à l’approche de la désignation des candidats devant se présenter sous les couleurs de la mouvance présidentielle en vue des législatives. L’arrivée en masse des personnalités hors circuit, en dehors du cercle, proposant leur soutien et offrant leur « service » auprès du locataire d’Iavoloha n’arrangeait guère le difficile retour à l’apaisement. Le conflit interne et la guerre intestine se durcirent et se manifestèrent lors du choix des candidats portant le dossard de l’IRMAR (Isika rehetra miaraka amin,i Andry Rajoelina), la nouvelle plate-forme présidentielle. Des députés IRD, en poste, n’ayant pas eu la bénédiction du bureau politique, se sont présentés de leur propre chef sous la forme de candidat indépendant et entrent en conflit direct sur terrain contre le candidat officiel de la mouvance.
La bagarre à l’intérieur du camp de l’Opposition s’éclate au grand jour. L’unité au sein des leaders du camp d’en face, le Collectif des onze candidats, ne durait qu’un seul été. L’histoire du « mouvement des choux-fleurs » partait en fumée sans laisser aucune trace. En tout cas, les gesticulations des figures de l’Opposition aux « chemises blanches » indisposent l’opinion. La grande débâcle au terme du scrutin de la présidentielle disloqua le camp de l’Opposition. La scission fut inévitable. D’une part, le « Firaisankina », une aile dirigée par Ravalomanana et consorts, le « Kolektifa » sous les commandes de Hajo Andrianainarivelo et compagnie, d’autre part. Le divorce est consumé ! Les Ravalo et les Hajo n’ont pas réussi à partager le même chemin au grand plaisir d’Iavoloha.
Et sur terrain, les cafouillages et la cacophonie sèment le trouble si bien qu’on ne sait plus qui est avec qui et qui est contre qui. De toute manière, l’ambiance qui prévaut sur terrain ne présage guère un avenir serein à Tsimbazaza.
Et on se demande quelle configuration politique aurait-on droit après ?
Ndrianaivo