Publié dans Editorial

Témoignage et plaidoyer

Publié le jeudi, 23 mai 2024

Allons-y encore pour une escapade ! En quête de l’air pur de la campagne, nous continuons à s’émanciper de l’air vicié et retournons à la source de manière à ce que le poumon se ressource à bloc. Il fallait de temps à autre sortir de la fournaise et se démarquer de l’air pollué pour goûter le plaisir de la vie auprès de la nature.

La campagne électorale enclenche la vitesse supérieure. A quelques jours de la fin de la propagande, les états-majors politiques accélèrent. Le moteur sous pression dégage des fumées. L’atmosphère est lourde et malsaine.

Hier, notre Edito traitait un sujet « autre », le climat. Ce jour, je vous convie à vous immerger dans un  thème qui devrait captiver les uns et les autres. Un thème évoquant un sujet préoccupant, du moins pour les responsables et les personnes soucieux de l’avenir des générations. Des enseignants, des gens de bonne volonté (écrivains, activistes du domaine culturel, etc.) tirent la sonnette d’alarme sur le niveau critique de la lecture parmi les élèves de l’éducation de base et du niveau secondaire. Des témoignages préoccupants soulignent que des élèves du niveau T4 (classe de 8 ème de l’ancien système) dans une des EPP de Tana-Ville ne savent pas lire couramment une phrase. En principe, les élèves de la classe de T4 doivent déjà maîtriser le minimum de base de la lecture d’une phrase de trois ou quatre mots (sujet, verbe, complément). Les élèves, choisis au hasard dans une EPP ou dans un CEG de la Capitale, ont un grave déficit à effectuer un travail de lecture. Evidemment, la question se pose  dans quelle langue ?  Malagasy ou français ?  A priori, il s’agit de la  lecture d’une phrase en français ! Et on se précipite en disant que c’est normal ! Mais attention, même avec la langue maternelle, nos enfants dans les primaires et même ceux du secondaire éprouvent une grosse difficulté  à prononcer correctement les mots d’une phrase et encore moins écrire sans faute en malagasy. Dans tous les cas de figure, la baisse du niveau de lecture et d’écriture de nos jeunes, même jusque dans l’enseignement supérieur,  est un phénomène inquiétant. Ceux qui corrigent les feuilles de copie des candidats au BAC et dans les tests à l’université ont tous relevé des fautes grossières en français ou en malagasy. Ainsi, le problème est réel ! N’allez pas dire que les jeunes élèves français se débrouillent bien avec leur langue maternelle ! C’est à voir ! Au lycée Gallieni, en 1970, en classe de terminale, nous les Malagasy, peu nombreux, nous avions les meilleures notes que les Français à l’issue des tests. Sauf que, ils parviendront à se rattraper plus tard grâce à un encadrement pédagogique performant. Un problème en sus de notre cas.

La défaillance en lecture conduit vers un rabougrissement du cerveau. La lecture aiguise l’acuité intellectuelle. Le seul fait de se contenter à l’audio-visuel entretient la paresse du cerveau et contribue au vieillissement rapide de l’intelligence de l’homme. L’état de la condition physique de l’individu dépend étroitement de la santé intellectuelle. L’inverse peut être également vrai ! De toute manière, prenons soin de notre santé intellectuelle par une lecture au quotidien et nous aurions de l’entrain physique. J’en témoigne.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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