Publié dans Editorial

Réussites historiques

Publié le vendredi, 24 mai 2024


Tout n’est pas sombre ici-bas ! En dépit des coupures quasi permanentes, des lueurs brillent et nourrissent l’espoir de réussir un jour.
Des réalisations inespérées jaillissent et viennent enrichir l’actif du tableau. La semaine qui s’achève a vu l’aboutissement positif voire encourageant de deux actions différentes relevant du domaine de la médecine et celui de la mobilité urbaine.
L’équipe médicale du Centre hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA) a réussi l’exploit d’opérer à cœur ouvert au bloc de la chirurgie de ce Centre. Deux enfants atteints d’une malformation cardiaque ont pu bénéficier de cette prouesse technico-médicale délicate et à haut risque sur place. Les deux opérations chirurgicales du 21 et du 22 ont été un franc succès. Une patiente de 13 ans, la première,  originaire de Fianarantsoa, a repris connaissance dans l’après-midi même. Selon le suivi médical, elle se porte bien. Pour le second patient, un garçon  de 8 ans d’Antananarivo, l’opération s’est également bien passée. Il se trouve en réanimation. Les premières vagues d’opération à cœur ouvert à Madagasikara, une réussite historique, ont pu être effectuées grâce à une précieuse et fructueuse collaboration entre, d’une part, le CENHOSOA de Soavinandriana et le Gouvernement malagasy  et d’autre part l’ONG internationale Chaine de l’Espoir. Les CHU de La Réunion, de Nantes et de Bordeaux ont apporté chacun leur part de contribution à la réussite de cette grande première à Madagasikara. En effet, avant cet exploit, les enfants malagasy atteints d’une malformation cardiaque ont dû être évacués à La Réunion ou ailleurs. Le Dr Pierre Maminirina, chirurgien  du CHU de Nantes et Dr Harijaona Fanomenzantsoa Randrianandrianina du CENHOSOA Soavinandriana ont activement participé aux opérations. Un grand pas vers les traitements sur place des cas de maladie délicate comme la cardiopathie vient d’être franchi. Fallait-il le souligner que les évacuations sanitaires coûtent cher pour le pays, entre autres pour les familles concernées et pour l’Etat malagasy.
Les premiers essais techniques des transports par câble, le téléphérique, ont été concluants. Des cabines décollent de la gare d’Anosy et se déplacent le long des câbles vers la gare de Soarano. Ce fut un spectacle époustouflant. Durant leur passage au … ciel, tous les yeux sont virés vers le haut. Les uns ont un peu peur mais d’autres admirent tout de même l’exploit. Selon  le secrétaire d’Etat en charge des Nouvelles villes et l’Habitat Gérard Andriamanohisoa, on est encore en phase d’essai technique. D’autres  phases devront avoir lieu jusqu’au point d’achèvement qui sera certifié par l’inauguration du Chef de l’Etat. Ceci dit, la phase commerciale aura lieu après avoir tout mis sous contrôle. La dernière étape avant l’inauguration sera la validation officielle de l’autorisation de transport de personnes. La mise en service des transports par câble va certainement révolutionner la mobilité urbaine dans la Capitale. Le trajet entre la gare de Soarano et la gare Anosy se fera en vingt minutes. La fluidité de la circulation fera sans doute du progrès.
Le succès des deux opérations à cœur ouvert au CENHOSOA et les essais concluants du transport par câbles à Antananarivo s’inscrivent dans les annales de la médecine à Madagasikara et de la mobilité urbaine à Antananarivo. Deux grandes premières, deux grandes prouesses, que les Malagasy doivent apprécier dans leur juste valeur respectivement. Deux réussites historiques nous rendant fiers.

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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