La quête du pouvoir par un parti politique, par voie démocratique s’entend, n’est pas un péché. Etant l’aboutissement d’une lutte politique, elle répond à une logique du parti. En 1917, la lutte âpre et meurtrière que menait Vladimir Ilitch Lénine en Russie visait la chute de tsarisme et gagnait le pouvoir central. Naturellement, l’éternelle nuance à décrypter entre mouvement populaire et coup d’Etat (putsch militaire ou autre) fait débat. En France, le Parti socialiste, après trois tentatives vouées à l’échec, François Mitterrand réussit enfin le coup ! En 1981, le premier secrétaire du Parti socialiste (le PS du PS) François Mitterrand remporta l’élection présidentielle en battant Valery Giscard d’Estaing, candidat à sa propre succession. Quand le président fraichement élu, François Mitterrand, franchit l’éperon et entre pour la première fois dans le palais de l’Elysée, la première phrase qu’il avait prononcée c’était « il est beau le pouvoir ! » Pour un leader politique, viser le pouvoir est normal. Ibidem pour un parti politique. Autrement, c’est une comédie qui amuse la galerie. Un club d’individus qui se masturbent politiquement et entretiennent des idées farfelues sinon des concepts dans l’imaginaire. De même, d’autres individus qui se disent « indépendants » s’aventurent à des jeux dangereux. En fait, ils jouent au feu. En réalité, tous ces individus qui prétendent faire de la politique par le jeu d’un parti sans vision ou ambition nationale ou par le biais d’un jeu personnel, tantôt ils induisent l’opinion en erreur, tantôt ils sèment le trouble, sont des troublions incontrôlables. En passant, faut-il le souligner qu’une Assemblée nationale truffée d’élus issus des formations politiques sans envergure nationale et des élus se disant indépendants, est sujette à des remous parfois insaisissables ou imprévisibles. Mais, il n’y a rien à se faire du souci du moment qu’il existe une plate-forme jouissant d’une majorité absolue voire confortable.
La campagne électorale en vue des législatives du 29 mai tire à sa fin. Durant ces 20 jours de travail politique acharné pour convaincre les électeurs, les vrais détenteurs du pouvoir, n’ont qu’à espérer des résultats probants. Que le peuple puisse avoir une idée nette de ce que chacun, parti ou individu, viserait à apporter pour le bien-être du pays. Hormis les vendeurs de sable, des charlatans, il existe bel et bien des hommes et femmes animés de bonnes intentions afin que leur pays se redresse. Les députés ont réellement l’opportunité de pouvoir sauver la Nation. La mission confiée à l’Assemblée nationale comporte en soi des moyens pour relever les défis compliqués. L’Hémicycle, de par ses prérogatives, pourra bien tenir le levier afin de sauvegarder les intérêts majeurs de Madagasikara. Par ailleurs, l’Assemblée nationale pourrait courir le risque de faire l’objet d’instrument de déstabilisation. Le vœu d’avoir une Assemblée nationale dotée d’une majorité absolue repose sur l’ambition d’un peuple de vivre une stabilité positive et pérenne.
Ndrianaivo