Publié dans Editorial

De l’austérité absolue !

Publié le mercredi, 12 juin 2024


Pour la énième fois, nous revenons à la charge sur la nécessité absolue d’appliquer la gestion  budgétaire basée sur une politique sévère d’austérité.
Les députés ont voté sans amendement le projet de Loi de Finances rectificative 2024. Deux points majeurs font la une de cette loi des finances votée à savoir, les coupes budgétaires drastiques et les subventions revues à la hausse accordées à la JIRAMA.
Au total 272, 32 milliards d’Ar ont été amputés des finances publiques de l’Etat. Des coupes qui permettront au Gouvernement de faire face à d’autres dépenses beaucoup plus urgentes. Ce sont des mesures encourageantes, des initiatives courageuses mais quelque part impopulaires. Certes, elles vont provoquer de sourdes grognes au niveau de certains ministères. Mais, en vertu de l’austérité absolue, il faut le faire. Nous dirions même qu’il fallait oser aller encore plus loin. N’oublions pas que le Président Rajoelina fraîchement élu en 2018, avait décidé de supprimer les grandes cérémonies et festins dispendieux du Nouvel An et du 26 juin. Un geste qui avait étonné plus d’un mais hautement sage voire judicieux pour sauvegarder la caisse de l’Etat.  Nous encourageons d’oser aller loin dans ce processus d’austérité. On peut certainement, à titre d’exemple, revoir à la baisse le nombre des membres du Gouvernement. Après la proclamation des résultats définitifs des législatives, il est d’usage que l’on procède à un remaniement en fonction de la nouvelle configuration à l’Assemblée nationale. Sans doute, vu la tendance à travers les résultats provisoires de la CENI, l’IRMAR aura la majorité à l’Hémicycle, cependant la tradition républicaine veut qu’on recompose le Gouvernement. Aussi faut-il profiter de cette opportunité pour apporter du changement pour nommer un Gouvernement au nombre restrictif jusqu’à moins 20 ministres. A titre d’illustration comparative, en Inde le nombre des membres du Gouvernement de Narendra Modi, dernier en date,  est de 71 pour une population de 1, 417 milliard. Démographiquement, elle a dépassé la Chine et sur le plan économique, l’Inde se trouve dans le top 10 des puissances du monde. Madagasikara avec au max 30 millions d’habitants et parmi les cinq pays les plus pauvres du monde doit supporter 28 ministres. A nous d’en conclure ! Certes, comparaison n’est pas raison, dites-vous. Mais, scruter les bons comportements des autres pour en reconsidérer les nôtres n’est pas un péché ni un vice ! « Ny soa fianatra » disent nos aïeux. Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Des années durant, nous n’avions de cesse de soulever l’intérêt capital de revoir notre politique d’administration budgétaire et financière qui, en fait, donne l’allure d’un gaspillage ou carrément d’une dilapidation de la Caisse publique.
Le second point de la une de la LFR 2024 est le maintien des subventions, revue à la … hausse, allouée à la JIRAMA d’un montant de 475 milliards d’Ar. Une décision qui ne laisse point les observateurs indifférents. Jusqu’à quand devra-t-on subventionner cette Société nationale ? A la rigueur, ne devrait-on pas le dégraisser sinon faire des coupes sur ses charges fixes dont entre autres l’entretien salarial  du  personnel en situation pléthorique.
Il est grand temps de revoir notre politique nationale en matière de gestion des ressources nationales, des finances publiques. Il ne faut pas avoir honte de revoir notre copie.
Ndrianaivo



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    Un fait rare. Un phénomène inhabituel sinon rare se produit dans le processus de mise en place de la nouvelle Assemblée nationale. L’ancienne législature, 2019 – 2024, arrive à son terme le 1er juillet 2024 à minuit. La nouvelle prend le relais et débute son mandat le 2 juillet 2024.Par décret n ° 2024 – 243 du 13 février 2024 pris en Conseil du Gouvernement, le Premier ministre, chef du Gouvernement convoque les électeurs en vue des élections législatives pour le 29 mai 2024. Depuis cette date, le pays entre déjà en ébullition avec en ligne de mire ce capital scrutin pour l’avenir de la Nation. En fait, le Gouvernement entérine la proposition de date de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Dès lors, le processus électoral démarre. Les états-majors politiques se réunissent de conclave en réunions secrètes, loin des yeux et des oreilles des indiscrets ou des curieux. Etant…

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