Publié dans Editorial

De la supercherie !

Publié le lundi, 19 août 2024


De la plaisanterie à la tromperie ! De la ruse au leurre ! En tout, de la supercherie !  Le scrutin du 11 décembre approche à grands pas. Des écuries politiques s’agitent et montrent déjà les muscles, d’autres préfèrent le silence, la discrétion. En tous cas, la période de semence arrive. Ceux qui sèment de bons grains récolteront de bons fruits. Ceux qui sèment de l’ivraie, des épines. Tout comme ceux qui sèment du vent récolteront de la tempête !
A trois mois et demi des élections, à quelques semaines d’ouverture de la date de dépôt de candidature, trois personnalités du monde politique évoluant en dehors de la sphère de la majorité au pouvoir se prononcent déjà pour la Mairie d’Antananarivo. L’Hôtel de ville d’Antananarivo se trouve au centre des convoitises des états-majors politiques d’envergure mais également certaines gens qui croient avoir l’étoffe d’un premier magistrat de la Ville des Mille. De toutes les façons, on n’y voit que de la supercherie !
Marc Ravalomanana, l’ancien Chef de l’Etat, Rinah Rakotomanga, une ancienne de ceci et une ex de cela, et Herivelona Ramanantsoa, un ancien ministre, tous trois ont affiché leurs ambitions de se lancer dans la course. Soit ! N’en déplaisent à leurs éventuels sympathisants, on a la gorge serrée ! Le sentiment d’être tourné en ridicule envahit l’esprit.
Marc Ravalomanana, le vétéran de la tromperie politique, sème plutôt le doute sinon la risée quand il se dit prêt à redonner le lustre d’antan à Antananarivo. Certes, il avait commencé à apporter une touche de  rajeunissement à la ville il y a 25 ans de cela, à l’époque où il avait la cinquantaine. A la date d’aujourd’hui, à soixante-quinze ans environ, aurait-il l’énergie physique et intellectuelle pour ce faire. D’ailleurs, il quittait la Mairie d’Antananarivo, en 2002, les travaux inachevés. Si ce n’est pas de la blague amère c’est du charlatanisme !
Rinah Rakotomanga, après avoir quitté le poste à la Présidence, on l’avait aperçu ici et là. En tout cas, dans son cursus professionnel, il n’y avait eu aucun signe de passage à un poste électif ou politique avéré. Avec tous les défis et les enjeux parfois compliqués dans la gestion de la Mairie, on est en droit de douter sur sa capacité réelle à maîtriser tous les aspects de la problématique politique et socio-économique de la Ville des Mille. Intellectuellement, elle pourrait faire le nécessaire mais il n’y a pas que l’aspect intellectuel c’est-à-dire niveau académique, il y a surtout l’aptitude à déjouer les traquenards que même les plus doués sinon les plus malins semblent perdre le Nord. Le cas du PDS Richard Ramanambitana, invisible jusqu’à l’heure, alimente les débats. Apparemment, Ramanambitana qui, au début, a donné l’impression physiquement, intellectuellement et expérimentalement de pouvoir faire l’affaire seulement après quelque mois de fonction, il semblerait qu’il a jeté l’éponge !
Pour le cas d’Herivelona Ramanantsoa, des observateurs s’interrogent sur sa possibilité effective à relever le défi pour remonter la pente d’une Antananarivo plongée dans le ravin. Il a quitté en catastrophe le pays en 2002, vingt-deux ans après, toutes les donnes ont changé, qu’est-ce que Herivelona pourrait-il faire. A dix mille kilomètres du pays, aura-t-il l’honnêteté d’avouer que tout l’échappe ?
De la supercherie !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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