Publié dans Editorial

Quid du casting !

Publié le mercredi, 04 septembre 2024


Le processus électoral en vue des communales et municipales du 11 décembre  démarre ce jour 5 septembre. D’après le calendrier concocté par la CENI et approuvé par le Gouvernement, l’ouverture du dépôt des dossiers de candidature est fixée pour ce jeudi 5 septembre 2024. Les postulants à la course ont quinze jours pour compléter leurs dossiers de candidature et les remettre aux responsables concernés. Passé ce délai, au plus tard le 19 septembre, il n’y a aucune issue sauf d’un cas de force majeure constaté par la juridiction appropriée et que le Gouvernement accède à proroger la date butoir.
Selon certains états-majors ou des personnalités intéressées, le délai de quinze jours s’avère trop juste sinon trop courte. Vu le nombre assez pléthorique des éléments du dossier à fournir ainsi que la complication à les obtenir auprès de certains services publics concernés, des candidats déclarés craignent l’existence d’une manœuvre dilatoire quelque part pour les décourager. En tout cas, des états-majors politiques beaucoup plus prudents ont déjà pris les dispositions nécessaires pour enfin être prêts dans le temps réglementaire. De toute façon, quelles que soient les mesures prises en compte, il existe toujours des retardataires sinon des indécis qui ne daignent faire le nécessaire qu’au dernier moment. Tant pis pour eux ! Toutefois, il fallait voir ailleurs le vrai problème.
En effet, le vrai écueil pour les états-majors ou pour certaines formations politiques relève surtout sur le choix du casting. Qui va ou vont porter la couleur du parti ? Quid du casting. C’est une question délicate.  Un casting bien établi, bien calculé, porte à croire pour une victoire aux urnes, une issue favorable. Le plus gros paquet qui détermine l’échec à une élection donnée vient du fait d’une erreur de casting. Un mauvais choix de candidat (s) mène tout droit vers la déroute. Le pouvoir en place et l’Opposition n’ont pas le droit de bâcler le casting déterminant le choix du ou des candidats. Un choix bien réfléchi du poulain à présenter à la course rassure une réussite aux urnes.
Le scrutin du 11 décembre représente des intérêts majeurs pour les deux camps. Etant donné qu’il s’agit d’une élection de proximité au suffrage direct, elle traduit à une grandeur nature l’impact de popularité des tenants du pouvoir auprès de l’opinion nationale et l’emprise politique de l’Opposition au sein de la population. En France ou ailleurs en Europe, les élections générales envoient toujours un message fort vers le pouvoir en place. Ce sont des indicateurs de popularité qui ne trompent pas. De ce fait, on ne néglige point les scrutins de proximité notamment les communales et les municipales. Un régime en place battu en nombre total, sur le plan national, des maires et des conseillers municipaux doit bien réfléchir et doit entreprendre à corriger certaines choses.
Le véritable enjeu des élections du 11 décembre se joue surtout dans les six grandes villes du pays dont en premier lieu à Antananarivo, la Capitale de Madagasikara. La défaite ou la victoire dans la ville des Mille porte en elle un sens lourd de message et de symbole. Un régime tenant le pouvoir qui échoue dans la Capitale est un régime à demi-mort. Un gros perdant dont les conséquences sont d’une longue portée !
Ndrianaivo


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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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