Publié dans Editorial

Mission impossible ?

Publié le dimanche, 08 septembre 2024


Michel Barnier et Harilala Ramanantsoa seraient-ils dans la même nacelle pour une mission difficile voire impossible ?
L’image choisie pour la « nacelle » n’est pas le fruit du hasard. La nacelle est un panier fixé sous un aérostat où se tiennent les passagers. Un dispositif suspendu ou élevé permettant d’effectuer des travaux difficiles d’accès.
Michel Barnier, un vieux de la vieille, débarque au Matignon. A 73 ans, le Premier ministre le plus âgé de la Vème République, il aura fort à faire à convaincre les indécis, les récalcitrants et l’opinion publique française. Il doit remuer ciel et terre pour parvenir à former son équipe gouvernementale. Une équipe qui doit être rassembleur surtout dans un contexte d’échauffourées pareilles. Il faut qu’il réussisse à convaincre des éléments autres que ceux de la droite traditionnelle à faire partie du gouvernement. Et de un. Ensuite, il va falloir franchir la barre plutôt le barrage du palais de Bourbon. Là où les caciques du NFP l’attendent de pied ferme. Le palais de Bourbon  abrite depuis 145 ans l’Assemblée nationale française. C’est toujours un haut lieu de la démocratie. L’opinion publique, après avoir dû patienter deux mois et plus durant, n’est pas du tout du genre à gober n’importe quoi. Une mission apparemment impossible mais Michel Barnier, un vieux routier de la politique et les arcanes des affaires nationales et même internationales, pourrait éventuellement se frayer un chemin. Bon, après tout, c’est une cuisine interne des Français !
Harilala Ramanantsoa atterrit, il y a quinze jours, à l’Hôtel de ville d’Analakely, en tant que Président de la délégation spéciale (PDS) ayant la fonction de premier magistrat de la ville, la ville des Mille et cela à environ trois mois des communales et des municipales du 11 décembre 2024. Nul n’ignore la délicatesse et la complexité de la gestion de la Capitale. Tous les dirigeants qui se sont succédé à la Mairie d’Antananarivo le savent très bien que la ville défie tous les records d’ineptie à savoir  l’indiscipline / l’anarchie, l’exigüité de l’espace vital et la saleté. Tous les indicateurs virent au rouge ! Et cela aussi sans évoquer la question d’insécurité, de nuit et de jour, qui y règne. En fait, tout est urgent ! Toutefois, le problème numéro un auquel tout locataire de l’Hôtel de la ville d’Analakely doit faire face repose sur la question financière. En  effet, le « nerf de la guerre » fait tragiquement défaut à la Commune urbaine d’Antananarivo. Par rapport à l’immensité des travaux qui attendent, l’argent liquide manque cruellement. Et face au temps imparti, Harilala Ramanantsoa n’a pas droit à l’erreur. Elle doit se livrer à des exercices de grand écart. Une gymnastique normalement dévouée ou réservée à des athlètes de haut vol. Certes, eu égard à ses expériences personnelles et son parcours professionnel, Harilala Ramanantsoa, une femme battante, n’est pas le genre à se laisser battre facilement. Mais elle doit obligatoirement batailler fort. Espérons que des partenaires sérieux accepteraient de l’épauler.
Enlever les ordures, mettre de l’ordre et instaurer la sécurité dans une ville comme Antananarivo en quelques semaines relève de l’utopie. Seulement, on s’attend, après tout, à ce que les travaux commencent de bon pied et à d’autres de les continuer.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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