Publié dans Editorial

Halte à la diabolisation !

Publié le jeudi, 12 septembre 2024

Tous les moyens sont bons pourvu qu’on ne se fasse intercepter. Négatif ! Il existe dans le pays une morale sociale et une loi en vigueur qui régit la relation interpersonnelle ou intergroupe au sein de la communauté. Bref, tous les moyens sont bons mais tous les moyens ne sont pas permis !
Dans l’attente de l’évolution du processus électoral en  vue des communales et les municipales du 11 décembre, les esprits s’échauffent. Certains faits se contredisent. D’une part, jusqu’à maintenant, l’ambiance politique est au point mort. A quelque exception faite, on est encore loin de la ruée vers les Organes de vérification et d’enregistrement de candidature (OVEC) pour justement déposer la candidature. Dans les Provinces, on enregistre le même topo, pas d’affluence auprès des OVEC. A  Antananarivo (CUA), à  7 jours de la date de clôture du dépôt des dossiers, une ambiance poussive. Des responsables près des OVEC commencent à se demander sinon s’inquiéter de l’ambiance qui frise la désinvolture. Certains observateurs, vu la situation qui prévaut, craignent qu’on ne s’achemine pas vers le report de la date de clôture des dossiers. 

En outre, des voix s’élèvent du côté des prétendants dénonçant les difficultés rencontrées lors des démarches administratives pour l’obtention de certains éléments jugés des pièces clé. D’autre part, les organes de presse des deux camps s’échangent des tirs parfois à balles « réelles » et cela pour chercher à déstabiliser l’un ou l’autre camp avant terme, avant que le top de la période de campagne n’ait pas encore été donné. Et tous les moyens sont bons. Sauf qu’il existe un code de conduite à respecter. C’est surtout au niveau de la presse radiophonique que la situation risque de dégénérer. Des chroniqueurs d’une certaine station ne s’en privent des balles à utiliser.  Accusations, calomnies, des propos gratuits pour salir des personnalités ayant manifesté leur intention de se porter candidats, tels sont les leitmotivs frisant la diabolisation de la part de certains chroniqueurs évoluant notamment dans la sphère de l’Opposition à l’endroit de l’autre camp. On s’amuse à salir l’honorabilité de certaine personnalité proche du régime comme étant l’instigatrice des actes démoniaques ou diaboliques pouvant atteindre les dirigeants de l’Opposition. On vise aussi des personnes, de futurs candidats potentiels, ayant la stature risquant d’ébranler ou même d’abattre le candidat fétiche de l’Opposition à Antananarivo. On s’acharne à des tirs croisés sur ce « jeune candidat » ayant le vent en poupe à Antananarivo en l’accusant d’être de mèche voire une marionnette des tenants du régime. Ces chroniqueurs mal avisés et de mauvaise foi savent pertinemment la règle du jeu mais apparemment ils abusent de leur statut de parlementaires jouissant d’un droit et privilège spécial à savoir l’immunité parlementaire. C’est un droit accordé purement et simplement à l’impunité. En passant, notons que cet impudique privilège reconnu par la Constitution se trouve à l’origine de la témérité des élus du Parlement à commettre des bêtises éhontées.
L’absence d’un cadre juridique précis régissant les tenants et aboutissants de la pré-campagne explique, en grande partie, cette atmosphère de foire, de cacophonie. En effet, on ne se prive pas à faire  la campagne subtilement déguisée par des subterfuges dilatoires.
Cessez la diabolisation ! Les calomnies et les accusations non fondées, c’est l’arme des faibles !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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