Publié dans Editorial

A la traîne !

Publié le mercredi, 11 septembre 2024

Le sport malagasy patine. Tel un lourdaud véhicule dont la puissance du moteur contraste avec son poids, l’engin ronfle mais n’avance pas. Sur une chaussée boueuse, il s’enfonce et risque de disparaître sous la vase épaisse.
Essayons d’échapper, un tant soit peu, de la fournaise de la politique. En tout cas, c’est le calme plat et ce à huit jours de la date butoir de la clôture du dépôt des dossiers de candidature pour le  scrutin du 11 décembre. Les grosses écuries semblent se donner une consigne générale à savoir motus et bec cousu. Tout le monde attend le tout dernier moment pour dévoiler leur casting.  Du côté du pouvoir, on cogite dans la discrétion totale et ne laisse rien transparaitre. Du camp de l’Opposition, seul le président fondateur du TIM et un des dirigeants du Firaisankiana Marc Ravalomanana, fidèle et égal à lui-même et à son égo, a rendu public son intention de briguer à la Mairie d’Antananarivo. Pour Ravalo, il s’agit de revenir sur les traces de ses premières amours. Le reste joue la carte de la prudence. On verra !

Le sport à Madagasikara fait du surplace. Pour certaine discipline, il dégringole voire descend aux enfers. Le football, le sport-roi dit-on, est malade. Le mal qui le ronge est tellement grave qu’il n’arrive pas ou plus à se tenir debout. D’autres le disent même qu’il rampe ! Et ce n’est tellement faux ! En tout cas, toutes les disciplines sportives qui faisaient la gloire du pays à une certaine époque vivent des moments difficiles à l’heure où nous sommes. Les résultats catastrophiques des récents Jeux Olympiques d’été et des paralympiques à Paris l’attestent. Durant les Jeux d’été, la première partie, Madagasikara ne figurait pas sur toutes les lignes. Etant écarté dès les premières phases des  éliminatoires, on était absent partout aux épreuves finales. Nous n’avions même pas participé aux Jeux paralympiques. En clair, après la performance historique de Jean Louis Ravelomanantsoa aux JO de Mexico en 1968 où il terminait 8ème à la joute finale du 100 m, personne n’a pu battre ce record jusqu’à ce jour. Evidemment, il y avait eu quelques exceptions mais on s’arrête à mi-chemin, jamais en finale.
Et on se demande « pourquoi cette décadence ? » Le cas du football nous intrigue le plus. Inutile de ressasser les périodes fastes du ballon rond durant malagasy la première République et une bonne partie de la seconde où les Akon’ny Soafirainina, Saint-Michel, Club M et bien d’autres faisaient briller le nom de la Grande île en Afrique ou ailleurs. Mais depuis, l’ambiance funèbre ! En 2019, une petite éclaircie avec les Barea. Seulement, très vite le quotidien qui déchante.
Il y a forcément dysfonctionnement, incohérence ou même incompétence entre les trois entités de base, Etat (MJS), FMF et les responsables techniques quelque part. L’Etat/MJS accompagne les Fédérations à travers la Politique générale de l’Etat, entre autres la mise en place des infrastructures. La Fédération élabore les stratégies pour atteindre la PGE. Et les responsables techniques (DT-Coach) mettent en œuvre sur terrain la ligne définie par la Fédération. Et le tour est joué. Si les vaches sont bien gardées, la ferme produit.
Le sport malagasy est en berne, à la traîne.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Parcours du combattant
    La session des examens du baccalauréat 2025 débute ce jour. Le bac porte en lui seul cette spécificité, il est le dernier examen officiel de l’enseignement secondaire tout en étant le premier diplôme officiel de l’enseignement supérieur. En quelque sorte, le bac est le bout du tunnel du parcours du combattant des potaches, collégiens et des jeunes du lycée. La fin du parcours des études du premier et du second cycle. Un long parcours, quinze ans en moyenne, où les parents eux-mêmes ont dû s’exécuter à des exercices de gymnastique parfois périlleux ou difficiles sinon éreintants.

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