Une belle bataille, à mort, entre frères se profile en perspective. Tahiana Razafinjoelina (n° 2) du Tia Tanindrazana (TT) et Tojo Ravalomanana (n° 4) du Tiako i Madagasikara (TIM) s’entretuent. Le scrutin du 11 décembre pour les communales et municipales d’Antananarivo, la Capitale, va être fatal pour la grande famille de l’Opposition, en général, pour le TIM, en particulier. Les deux frères issus de la même famille politique (Firaisankina) du moins de la même souche (TIM) vont se livrer à un duel sans complaisance.
Tahiana Razafinjoelina, un ancien lieutenant, un proche parmi les plus proches de Ravalomanana Marc, se démarque. Las d’être un éternel second, Tahiana se crée un chemin … politique. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs qui voulaient se délier de l’emprise contre-productive de Dada, le candidat du Tia Tanindrazana s’émancipe. Il vise le fauteuil de la Mairie de la Capitale. En fait, il voulait être calife à la place du calife. Quelle audace !
Tojo Ravalomanana, fils de l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana et fondateur du parti TIM, candidat naturel du parti d’Opposition TIM, veut relever le défi pour reprendre le flambeau à la place de son père. C’est un ersatz, un produit de remplacement, un candidat de remplacement en lieu et place de son père. En effet, l’OVEC a rejeté la candidature du père Ravalomanana principalement à cause de l’irrégularité du dossier fiscal selon le certificat établi à partir de l’état 211 bis. Mais, le père tient mordicus que son nom figure, d’une manière ou d’une autre, sur la liste des candidats à Antananarivo, la Capitale, il propose sinon il impose le nom de son fils Tojo. Et comme d’habitude, tout le monde (état-major et partisans TIM) accepte plutôt se soumet ! Au nom du père et du fils et ainsi soit-il !
Ayant perdu la mainmise d’Antananarivo, considérée comme son fief personnel ou familial, Ravalo cherche par tous les moyens de le « récupérer » et éventuellement ou en même temps faire un « saut » à Iavoloha, l’autre fief perdu de l’ancien chef d’Etat. Avoir perdu l’un des plus beaux trésors, la ville des Mille, et être déchu du trône le plus convoité du pays, le Palais d’Iavoloha, sonnent trop dur en tout. C’est l’amer à boire jusqu’à la lie ! Surtout quand il est bloqué en travers de la gorge. En somme, la famille Ravalomanana a une précieuse victoire à remporter contre vents et marées, la Mairie de la Capitale !
Le duel fratricide au sein de la mouvance « Firaisankina » ouvre une voie royale aux autres concurrents. En particulier, le porte-flambeau de la majorité présidentielle, Harilala Ramanantsoa (n° 7), et l’état-major qui l’accompagne doivent être à même de savoir tirer l’épingle du jeu. C’est une aubaine qu’il ne faut pas laisser s’échapper. Harilala a intérêt à exploiter toute situation surtout quand celle-ci met en évidence les points faibles des adversaires. L’intelligence d’action s’avère toujours nécessaire afin de marquer des points. En tout cas, savoir tirer profit des faiblesses du camp d’en face n’est point du tout un péché ou un délit. Il ne faut jamais avoir honte ni scrupule de gagner la victoire par une tactique de guerre bien rodée. Sois courageuse et battante Madame ! A la guerre comme à la guerre !
Ndrianaivo