Publié dans Editorial

Duel fratricide !

Publié le mardi, 05 novembre 2024


Une belle bataille, à mort, entre frères se profile en perspective. Tahiana Razafinjoelina (n° 2) du Tia Tanindrazana (TT) et Tojo Ravalomanana (n° 4) du Tiako i Madagasikara (TIM) s’entretuent. Le scrutin du 11 décembre pour les communales et municipales d’Antananarivo, la Capitale, va être fatal pour la grande famille de l’Opposition, en général, pour le TIM, en particulier. Les deux frères issus de la même famille politique (Firaisankina) du moins de la même souche (TIM) vont se livrer à un duel sans complaisance.
Tahiana Razafinjoelina, un ancien lieutenant, un proche parmi les plus proches de Ravalomanana Marc, se démarque. Las d’être un éternel second, Tahiana se crée un chemin … politique. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs qui voulaient se délier de l’emprise contre-productive de Dada, le candidat du Tia Tanindrazana s’émancipe. Il vise le fauteuil de la Mairie de la Capitale. En fait, il voulait être calife à la place du calife. Quelle audace !
Tojo Ravalomanana, fils de l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana et fondateur du parti TIM, candidat naturel du parti d’Opposition TIM, veut relever le défi pour reprendre le flambeau à la place de son père. C’est un ersatz, un produit de remplacement, un candidat de remplacement en lieu et place de son père. En effet, l’OVEC a rejeté la candidature du père Ravalomanana principalement à cause de l’irrégularité du dossier fiscal selon le certificat établi à partir de l’état 211 bis. Mais, le père tient mordicus que son nom figure, d’une manière ou d’une autre, sur la liste des candidats à Antananarivo, la Capitale, il propose sinon il impose le nom de son fils Tojo. Et comme d’habitude, tout le monde (état-major et partisans  TIM) accepte plutôt se soumet ! Au nom du père et du fils et ainsi soit-il !
Ayant perdu la mainmise d’Antananarivo, considérée comme son fief personnel ou familial, Ravalo cherche par tous les moyens de le « récupérer » et éventuellement ou en même temps faire un « saut » à Iavoloha, l’autre fief perdu de l’ancien chef d’Etat. Avoir perdu l’un des plus beaux trésors,  la ville des Mille, et être déchu du trône le plus convoité du pays, le Palais d’Iavoloha, sonnent trop dur en tout. C’est l’amer à boire jusqu’à la lie ! Surtout quand il est bloqué en travers de la gorge. En somme, la famille Ravalomanana a une précieuse victoire à remporter contre vents et marées, la Mairie de la Capitale !
Le duel fratricide au sein de la mouvance « Firaisankina » ouvre une voie royale aux autres concurrents. En particulier, le porte-flambeau de la majorité présidentielle, Harilala Ramanantsoa (n° 7), et l’état-major qui l’accompagne doivent être à même de savoir tirer l’épingle du jeu. C’est une aubaine  qu’il ne faut pas laisser s’échapper. Harilala a intérêt à exploiter toute situation surtout quand celle-ci met en évidence les points faibles des adversaires. L’intelligence d’action s’avère toujours nécessaire afin de marquer des points. En tout cas, savoir tirer profit des faiblesses du camp d’en face n’est point du tout un péché ou un délit. Il ne faut jamais avoir honte ni scrupule de gagner la victoire par une tactique de guerre bien rodée. Sois courageuse et battante Madame ! A la guerre comme à la guerre !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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