La misère qui se durcit et l’insécurité à couper le souffle, des problèmes devenus classiques ou des … faits divers par la force des choses, ne prédominent plus ou relativement, le devant de la scène. La question d’eau préoccupe au plus haut point l’attention. Elle a volé en vedette de tous les ennuis du pays pour trôner au pinacle de la Une de tous les média confondus.
Les coupures et les pénuries d’eau, le pays en a déjà connu et vécu. Les longues files de bidons jaunes ne datent pas d’hier ou même d’avant-hier. Les délestages ou coupures d’électricité, le pays en a subi de toutes les couleurs. L’obscurité à la maison et dans la rue et les ruelles, l’arrêt des travaux des petits ateliers de soudure ou des petits salons de coiffure ou des cybers des quartiers, on en a vu depuis des lurettes. En fait, la JIRAMA faisait, fait et fera (peut-être) avaler le calice des ruptures d’approvisionnement en eau et en électricité jusqu’à la lie !
Cependant, le problème qui inquiète au summum en ce moment réside en non seulement à la question de coupure, pénurie ou de coupure mais au … déficit ! Le problème se complique. Quand on parle de coupure, il est question de manquement momentané de quelque chose. Et la pénurie traduit un manquement assez prolongé. Mais, quand on évoque le cas de déficit, d’eau par exemple, il s’agit d’une rupture ou pénurie à la base. Cela peut se traduire par le tarissement de la nappe phréatique. C’est grave ! Et la situation risque de dégénérer en processus de désertification de l’espace concerné. Pour le cas qui prévaut actuellement, les experts en la matière craignent de l’assèchement de la nappe souterraine de la Région d’Analamanga. Ce qui explique le phénomène de fond boueux du grand lac d’Andranotapahina constaté en ce moment. Une situation qui risque malheureusement de ne pas être un cas isolé. Ibidem pour les rivières de l’Ikopa et de Sisaony. Ainsi, l’absence d’eau et par conséquent les délestages dérivent de ce déficit alarmant. Et malheureusement, le problème pourrait s’inscrire dans la durée.
Les origines du déficit d’eau proviennent de plusieurs facteurs. En première ligne, le retard cruel de la tombée de la pluie. A la mi-décembre et plus, le pays devrait être déjà suffisamment arrosé. On n’est pas dans le Deep South. Et frappés par la psychose de la sécheresse, les paysans cultivateurs s’inquiètent. Le dérèglement climatique handicape tout acte d’anticipation. Les feux de brousse sauvages sinon non maitrisés hypothèqueront l’avenir de la nappe souterraine.
Maintenant, la vraie bataille commence. Le Chef de l’Etat Rajoelina recommande la patience. Il en faut justement. Et le plus dur reste à faire !
Ndrianaivo