Publié dans Editorial

A bannir !

Publié le samedi, 18 janvier 2025

Ignoble, l’inceste aggravé par des allégations de viol et de sévices physiques et moraux n’en finit pas de secouer l’opinion. La semaine qui tire à sa fin a vu passer par presse interposée des actes barbares d’un père à l’encontre de ses propres enfants. Des actes à bannir.

Un ancien footballeur, demi-célèbre et artiste local, aurait violé et parfois violenté sa propre fille pendant… dix-neuf ans. Toutefois, le terme « viol » devrait être saisi avec précaution. Des actes de viol sur sa propre progéniture 19 ans durant sans que la victime ne réagisse pour tenter de condamner le comportement abominable du père-auteur seraient… impossibles en soi. Il aurait dû y avoir un consentement tacite quelque part. D’ailleurs, des internautes et pas des moindres condamnent l’attitude de la… victime de son silence. Peut-être à des moments différents, elle aurait pu trouver ses comptes. Elle aurait pu soutirer certains profits ! Le conditionnel est toujours de rigueur. Dans tous les cas de figure, l’acte est condamnable et répréhensible dans tous ces états, de l’auteur et de la victime consentante, avec de la plus grande fermeté.

On est en face d’un crime qui, par la force du temps, s’incruste dans les us et coutumes d’ici-bas. Et malheureusement, le méfait s’érige en culture dont la pratique pouvait remonter depuis la nuit des temps. L’inceste et le viol, de vilains défauts vieux comme le monde, se pratiquent dans presque tous les pays du monde. 

Détrompez-vous, ils ne sont pas le fait des pays en retard au développement du Sud uniquement. Les pays avancés du Nord (européens ou autres) se trouvent bel et bien encore confronter à cette funeste pratique. L’affaire Mazan, en France en témoigne. A Madagasikara ou ailleurs, les cas rapportés à la presse, locale ou internationale, ne sont que la partie visible de l’iceberg. La recrudescence des violences basées sur le genre (VBG) ne fléchit point. Et cela en dépit du durcissement de la bataille pour traquer les effrontés auteurs que mènent les responsables du pays sous la houlette du couple présidentiel. Rappelons que la Première dame est l’ambassadrice du FNUAP relative notamment pour la lutte contre la VBG à Madagasikara. Mialy Rajoelina, l’épouse du Chef de l’Etat, à la différence des Premières dames de la Première République jusqu’à la Quatrième République (en 2018), s’engage corps et âme dans la lutte contre toute forme de violence perpétrée à l’endroit des femmes tout âge confondu. Grâce à son implication, la lutte s’intensifie. De nouvelles mesures pour instaurer d’un nouveau cadre juridique pour une nouvelle loi ont été initiées. A ce titre, il faut le citer que la Grande île se trouve parmi les Etats en Afrique en avance dans la bataille pour réprimer jusqu’à la racine les VBG. Mais, il faut avouer que le combat aura encore devant lui un long chemin truffé d’embûches à parcourir. Quand on parle de combat contre les VBG à Madagasikara, il s’agit de considérer tout le territoire national mais non pas Antananarivo et environs seulement. 

Nous insistons sur le fait que la lutte présente des caractères complexes du fait qu’elle s’imbrique dans les dédales des cultures locales. En tout cas, les VBG sont à bannir. Tout le monde est concerné !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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