Publié dans Editorial

Discret

Publié le mardi, 28 janvier 2025

Il ne fait pas trop de bruit. Il agit presque dans le silence, loin des micros et des caméras. Modeste et surtout discret, c’est un secteur d’activité économique qui requiert essentiellement l’expertise de la main, l’artisanat, renait.

Madagasikara, un pays dominé par les activités agricoles et artisanales, recèle des richesses naturelles, faunes et flores, pouvant intéresser le travail fait à la main. Chaque contrée hérite de leurs ancêtres respectifs de petites spécialités artisanales utiles au bon fonctionnement de la vie quotidienne au sein de la communauté villageoise. Ainsi, dans le pays Betsileo, on s’épate de l’« art Zafimaniry », ce bois de la forêt sculpté sinon finement ciselé pour en faire des sièges de luxe dans le District d’Ambositra, Région d’Amoron’i Mania (ancienne Province de Fianarantsoa). Des « papiers Antemoro », encore dans l’ancienne Province de Fianarantsoa, dans le Sud-est, de Vohipeno à Manakara. Ces beaux papiers, un trésor de l’artisanat malagasy, faisant la fierté des Malagasy. De jolis chapeaux de paille dans le Nord et Nord-ouest de la Grande île, dans le pays Tsimihety et autres.

En somme, Madagasikara déborde de ces merveilles artisanales qui incarnent l’identité culturelle nationale du pays. Les touristes étrangers à même nationaux en raffolent. Fascinés par la qualité artistique et minutieuse des œuvres exécutées par les artisans locaux, les visiteurs de passage s’arrachent de ces « produits » exotiques. Malheureusement, ces talentueux artisans sont des illustres inconnus travaillant dans l’ombre. Ignorés de projecteurs et des antennes nationales, des acteurs de l’artisanat évoluent dans l’anonymat. Certaines stations télévisuelles ou radiophoniques s’intéressent à des cas d’activité artisanale dans certaines localités mais les interventions sont tellement sporadiques que les impacts soient limités. Il se trouve que le secteur de l’artisanat est le parent pauvre de la chaîne de l’économie nationale. Il passe d’un département à un autre (« firaka atakalo »).

L’avènement du régime Orange a commencé à offrir une opportunité à ce secteur prometteur qui est l’artisanat. Il a fallu du temps pour comprendre que l’artisanat pourra très bien contribuer à l’essor de l’économie nationale. Il suffit de l’accompagner et de mettre à sa disposition les voies et les moyens pour que ce secteur tant oublié puisse s’épanouir.

Rattaché au département du Tourisme depuis ledernier remaniement, l’artisanat se trouve au cœur des attentions et des intérêts du pouvoir en place. La ministre chargée du département en question fait des pieds et des mains afin que ce secteur d’avenir, l’artisanat, ait la chance de faire prospérer le pays. Lors du prochain « Salon de l’artisanat et des métiers » qui se tiendra en Tunisie, la Grande île sera le « pays invité d’honneur ». Certainement, ce sera l’occasion en or de présenter dans sa splendeur l’artisanat malagasy. Viviane Dewa, la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, fera de cette rencontre au pays d’Habib Bourguiba une opportunité à ne pas rater pour lancer dans l’orbite ces deux secteurs qui promettent beaucoup, le tourisme et l’artisanat, et cela pour booster le pays.

A Madagasikara, les touristes fortunés viennent non seulement pour visiter les merveilleux sites du pays, mais également s’intéresser aux merveilles de l’artisanat malagasy, symboles de la culture nationale. A ne pas oublier que les nationaux, dans le cadre du tourisme local, s’intéressent également à ces œuvres d’art uniques.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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