Publié dans Editorial

7 février 2009

Publié le lundi, 10 février 2025

Seize ans après, la flamme demeure vive ! La flamme de la mémoire et surtout de la douleur reste allumée ! Plusieurs personnes sont décédées. Le sang a coulé. Drame, on n’est pas jusqu’à présent en mesure d’identifier ni de dresser exactement le nombre des victimes ! Seize ans après, les proches et les amis des victimes attendent toujours des nouvelles de leurs siens. En effet, le bilan reste malheureusement et curieusement du domaine du mystère. Quand est-ce qu’on l’aura élucidé cette triste et douloureuse affaire ?

Ce vendredi 7 février 2025, une foule compacte vêtue de blanc, en signe de deuil, fut présente sur le site de la … tuerie à Ambohitsorohitra ( Antaninarenina), devant le Palais présidentiel, pour se recueillir et commémorer cet « évènement » dramatique voire tragique qui fut le point de non retour du mouvement populaire conduisant à la chute du régime TIM de Ravalomanana Marc. Une étape cruciale vers le changement inévitable à Madagasikara !  

Ce samedi 7 février 2009, dans la matinée, les manifestants venus nombreux sur le site historique de « Treize Mai », comme d’habitude, harangués par un certain Monja Roindefo, Premier ministre désigné sur la même Place du Treize Mai, ont décidé ensemble d’aller vers à Ambohitsorohitra, le Palais du Chef de l’Etat, afin de demander audience auprès du locataire du Palais. A peine arrivée sur le site, la tête du convoi suivie par d’une marée humaine derrière, a été « reçue » par une salve de tirs sans sommation venant de nulle part. Les militaires chargés de la sécurité du Palais d’Etat ont chargé dans le tas sans autre forme de procès sur les manifestants. Certes, tout Palais d’Etat jouit d’un statut particulier surtout en termes de sécurité. C’est un site figurant comme partout ailleurs  dans la liste des « zones rouges ». Seulement, un tel statut particulier ne justifie nullement le pouvoir d’abattre sans sommation ni aucune mesure de précaution des vies humaines. Faudrait-on rappeler qu’il s’agit de mort d’homme, toutes les consignes 

sont à prendre en considération ! Le triste scénario rappelait étrangement le macabre évènement du 10 août 1990 à Iavoloha qui fut d’ailleurs le coup d’arrêt de mort du régime AREMA de l’Amiral Didier Ratsiraka. Les éléments de la Garde Présidentielle, sous les ordres formels du locataire du Palais, ont abattu sans commune mesure les manifestants dirigés par le feu Professeur  Zafy Albert et le feu Pasteur Andriamanjato Richard pour se diriger à Iavoloha et tenter l’ultime occasion pour la rencontre avec l’Amiral Chef de l’Etat. La tentative a mal tourné.

A Ambohitsorohitra, ce vendredi 7 février 2025, toutes les interventions tournaient autour d’une idée force selon laquelle « le sang coulé » et les « vies humaines abattues » sur le site d’Ambohitsorohitra ne seront jamais tombés dans les oubliettes. Ils serviront certainement de ferment pour booster la volonté de la future génération à combattre afin d’améliorer la condition de vie. Le Chef de l’Etat, en dépit de son absence sur le lieu, tenait à consolider que tout sang  versé ne sera jamais vain. Toutes les générations futures garderont en mémoire le sang des martyrs versés sur le champ de bataille.

Et la flamme de l’amour de la Patrie restera à jamais vive !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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