Publié dans Editorial

Et après ?

Publié le dimanche, 27 avril 2025

Après avoir réussi avec éclat particulier le pari d’accueillir la visite d’Etat d’un Chef d’Etat qui n’est pas des moindres et d’avoir pu organiser solennellement et presque en simultané sur le territoire national le rendez-vous au sommet des cinq îles de l’océan Indien, les observateurs s’interrogent « et après, c’est quoi ? » Une légitime question dans la mesure où le vrai travail ne fait que commencer. C’est beau d’avoir eu l’honneur de recevoir chez soi des invités de marque ou de prestige mais c’est mieux de pouvoir le transformer en réussite durable. Il s’agit effectivement de deux « rendez-vous » d’une portée exceptionnelle et d’une opportunité rare qu’il faudra parvenir à viabiliser. 

Après avoir « erré » dans le désert de l’adversité et de la désolation, la Grande île réintègre dignement le Concert des Nations souveraines. Peu fréquentable en raison de ces crises politiques  cycliques, le pays rejoint le « club » des Etats dignes de respect. Le retour à l’ordre constitutionnel en 2014 scella le grand retour de la Grande île parmi les Etats indépendants et souverains au sein des Nations unies. En fait, en 2014 Madagasikara se soumit formellement à exécuter les « consignes » conformément au dispositif de la feuille de route pour la sortie de crise établie par la Communauté internationale en organisant, entre autres, une élection libre et acceptée de tous et donnant cours à l’alternance démocratique. Le parcours effectué jusque- là n’est pas de tout repos ni de tout honneur mais celui à venir ne sera pas non plus aisé ni reposant mais coûte que coûte il faut avancer !

Six accords de partenariat ont été signés durant la visite d’Etat du Président français Emmanuel Macron. Des accords – cadre d’envergure et stratégiques définissant le pourtour des relations dans l’avenir entre la France et Madagasikara et englobant des secteurs clé pour le développement du pays. Notons qu’EDF, à travers l’accord signé entre les deux pays, rejoint le pool d’investisseurs de Volobe qui permettra finalement le démarrage tant attendu des travaux pour la construction de la centrale hydroélectrique. Volobe produira 120 mégawatts d’une production annuelle pouvant atteindre jusqu’à 750 gigawatts. A plein régime, Volobe assurera la production des 40 % de la consommation nationale. Ce qui nettement conduira le pays vers la transition énergétique et améliorera l’autosuffisance en énergie de Madagasikara.

La cinquième édition du sommet de la COI réunissant les cinq Chefs d’Etat et de Gouvernement des îles de l’océan Indien, le second rendez-vous international de haut niveau, conforte plus que jamais le rôle de leader voire de leadership de la Grande île au sein de l’espace indianocéanique. Devrait-on rappeler que le premier sommet de la COI s’était tenu à Antananarivo le 16 mars 1991. Et on est au troisième du genre à Tanà. De cruciales  résolutions ont été prises. Entre autres, la mobilisation pour affronter ensemble les grands défis tels que la souveraineté alimentaire, l’exploration de l’économie bleue et jeter les bases du renforcement de la sécurité commune. Autant de défis et d’enjeux qu’il va falloir se donner la main.

Et maintenant, que faire après ? Cet élan d’enthousiasme ne doit pas s’évaporer. Dirigeants et  techniciens doivent s’atteler illico pour établir ensemble le calendrier de travail de la mise en œuvre des chantiers d’avenir. 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Pas de panique !
    Aucun projet, aucune démarche en vue d’une privatisation ! L’Etat reste l’actionnaire majoritaire à 100 % ! L’Etat cherche en permanence les voies et les moyens pour redresser la JIRAMA. Tels étaient les mots-clés / termes-chocs annoncés et redits par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry au palais d’Etat d’Iavoloha devant les représentants de la Compagnie nationale d’Eau et d’Electricité, la JIRAMA. Ont été présents à la rencontre, hormis l’initiateur de la réunion, on a vu deux membres du Gouvernement, la ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures et quelques membres du staff de la Présidence, d’une part. Des représentants de syndicat, du personnel et de l’équipe dirigeante de la JIRAMA, de l’autre.

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