Publié dans Editorial

Et voilà une autre …

Publié le mardi, 29 juillet 2025

Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique.

Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui,  au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur aurait suffi à pousser des hauts responsables incriminés vers la porte. La culture de la démission, en cas d’échec avéré, nous échappe encore. On s’agrippe ! On s’accroche !

Et voilà une autre « affaire » déroutante qui éclabousse le Gouvernement du moins un membre du Gouvernement. Le ministère des Transports pour être précis, le ministre de tutelle, se trouve dans l’œil du cyclone, de l’ouragan, dans « l’affaire des cinq Boeing 777 ». L’Aviation civile de Madagascar (ACM), l’autorité nationale compétente pour tous mouvements d’aéronefs à Madagasikara a délivré des certificats d’immatriculation provisoire et de navigabilité des 5 aéronefs et ceci dans le cadre de traitement de dossier de la société UDAAN. Dotés de cette immatriculation en 5R, les cinq aéronefs partaient en direction vers l’Iran. D’où l’éclatement de l’affaire sur la scène internationale en particulier du côté des Etats-Unis. L’Iran jusqu’à nouvel ordre sous la coupe d’embargo international ne peut engager aucune transaction internationale. Madagasikara est pris pour cible d’avoir violé la sanction internationale. Le mal est fait ! Le pot cassé ! L’heure est grave ! Quelles que soient les explications apportées par la partie malagasy, le Gouvernement se trouve dans une situation difficile sinon délicate. Les « deux lettres » apparemment contradictoires émanant d’une part du ministre des Transports et de la Météorologie en guise de demande d’explication adressée au DG de l’ACM et d’autre part, la réponse du DG de l’ACM à l’endroit de son supérieur hiérarchique, le ministre compliquent le cas. Selon certains observateurs, des têtes vont tomber. Par analogie des cas, le directeur de la veille sanitaire, de la surveillance épidémiologique et de la riposte auprès du ministère de la Santé publique saute de son poste. Le DG de l’ACM, le fusible tout donné, a bien signifié qu’il a agi sur « instruction » du ministre, son patron direct. Un Conseil des ministres s’est tenu hier pour trancher sur ce cas. La réunion a décidé de démettre le ministre des Transports. 

Madagasikara risque gros dans cet imbroglio. A moins de faire preuve de transparence et de réagir avec des mesures adéquates, la Grande île pourrait bientôt faire face au pire. La communauté internationale n’est pas de nature ou du genre à se contenter des explications à la va- vite. Le locataire de la Maison Blanche non plus ne tolère point des écarts ayant lien avec la violation à des sanctions internationales auxquelles les USA  tiennent beaucoup !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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