Publié dans Editorial

Sous-bois

Publié le mercredi, 30 juillet 2025

Un arbre peut en cacher un autre ! Une affaire peut en cacher une autre ! Une similitude simple, en apparence, mais reflète une réalité déconcertante. Dans la vie « sociétale » entre les arbres dans la grande forêt dite forêt vierge, il y a en fait « deux forêts » : la forêt des grands arbres et la forêt des petits arbres appelée aussi le sous-bois. La première,  constituée de hauts bois où l’on peut rencontrer des essences à haute valeur ajoutée. La seconde, essentiellement composée des bois de petite taille. La relation entre ces deux types d’essence n’est pas si facile que ça ! La première cache la seconde. Les grands  arbres et le sous-bois ont un point commun : le besoin des rayons solaires pour survivre. Et c’est une lutte permanente entre les deux. Quelle analogie, une grande affaire cache une autre ! En effet, sous l’ombre des grands arbres se cache le sous-bois.

 

L’éclatement de l’affaire des cinq Boeing 777 dont le souffle crée une onde de choc si puissante qu’elle finit  par emporter le patron du département des Transports et de la Météorologie. Certainement, une grande affaire qui a focalisé les esprits. Mais attention, cette « grande affaire », si encombrante, cache en sous-bois une autre « affaire » apparemment d’une taille moyenne seulement elle n’est si moins importante que cela puisse paraître. Au même moment de l’éclatement de l’affaire des « 5 aéronefs » qui a fait l’effet d’une bombe, éclate aussi une autre. Trop obnubilée par la première, l’opinion publique semble ignorer la seconde dont l’effet de l’éclatement secoue voire ébranle la relation diplomatique de Madagasikara avec un pays plutôt un partenaire qui n’est pas des moindres. Le chef de la diplomatie malagasy Rafaravavitafika Rasata convoque à son bureau l’ambassadeur de l’Union européenne, Roland Kobia.  Dans le langage diplomatique, l’usage du terme « convoque » sous-entend qu’il y a de l’électricité dans l’air, qu’il y a anguille sous roche. Etre convoqué par le ministre des Affaires étrangères du pays hôte signifie pour le représentant diplomatique concerné qu’il devait s’exprimer officiellement sur une question qui indispose au plus haut niveau le pays hôte jusqu’à créer un incident diplomatique sur une affaire pouvant gêner la souveraineté nationale. Une question sensible que tout pays indépendant et souverain ne tolérera pas. La ministre Rafaravavitafika Rasata fut emmenée à convoquer pour la seconde fois le représentant diplomatique de la Délégation européenne en poste à Antananarivo. En fait, en l’espace de seize mois, Madagasikara se trouve obligé de mettre les points sur les « i ». Isabelle Delattre dut s’expliquer en raison de certains propos que le Gouvernement malagasy juge inappropriés en 2024. Une crise diplomatique s’ensuit. La diplomate a dû faire sa valise à la demande de la Grande île. Ainsi, cette seconde convocation n’est pas à prendre à la légère suite à une publication par réseaux sociaux interposés de l’ambassadeur Roland Kobia que Maadagasikara ne pouvait pas admettre mettant en cause la souveraineté nationale du pays en matière de choix diplomatique. A noter que l’UE fait partie des partenaires de choix qui épaule Madagasikara dans son œuvre de relance économique. Mais, on ne badine pas sur la souveraineté nationale. Il fallait nécessairement remettre les pendules à l’heure. Qu’il soit clair !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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