Publié dans Editorial

Et les taxis-bicyclettes ?

Publié le dimanche, 14 septembre 2025

Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos  à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

Il se trouve que les deux-roues remplissent les conditions voulues par les nouvelles exigences. Seulement, il n’existait pas de cadre légal régissant le métier des transporteurs par taxi-moto. Pour leur part, au début, en 2020 – 2021 – 2022, la levée des boucliers des taxis-ville ne se faisaient attendre. Ils voient leur gagne-pain menacé alors qu’ils paient régulièrement les droits et taxes auprès de la Commune. D’autant que les responsables de la CUA n’ont pas jugé, à l’époque, nécessaire de régulariser ce nouveau mode de transport vu l’engorgement de la circulation dans la Capitale. En 2023, une esquisse de régularisation a été actée dont le processus final n’a pu aboutir qu’en cette année 2025. Ainsi, la légalisation du transport utilisant les deux-roues, suppose de facto l’existence d’un train de mesures d’encadrement que les taxis-motos doivent formellement respecter et s’acquitter. Questions : la mise en place d’un cadre légal dans lequel évoluent les taxis-motos arrange-t-il le problème de la circulation, la pollution et la qualité de l’air à Antananarivo ? C’est un pari risqué ! Il faut retenir que le nombre incontrôlé de motos qui circulent dans tous les sens sur les rues étroites de la Capitale et à eux s’ajoutent les taxi-be et les bicyclettes compliquent le problème  à Antananarivo. Peut-être la caisse de la Commune va s’améliorer mais le trafic et l’atmosphère iront de mal en pis à moins que les Forces de l’ordre feront le nécessaire, c’est à voir !

Une autre question de taille « et les taxis-bicyclettes ? ». Nul n’ignore que l’autre deux-roues envahit également les rues de la Capitale. Avec la régularisation du cas des taxis-motos, les taxis-bicyclettes attendent naturellement qu’on règle leur cas  aussi un jour ! Par rapport aux motocyclettes, les bicyclettes présentent au moins trois atouts. Un, elles ne polluent pas l’atmosphère. Un moyen de déplacement propre et qui sauvegarde la pureté de l’air. Deux, les taxis-bicyclettes conviennent aux contraintes des bourses fragiles. Et trois, elles ne font pas de bruit. Qu’on le veuille ou non, elles arrangent le cas des petits salariés ou autres. Ainsi, ignorer l’existence des taxis-bicyclettes à Antananarivo c’est faire semblant de ne pas voir la réalité !

Les rues et les ruelles de Tanà n’ont pas été conçues pour recevoir des dizaines de milliers de véhicules, les deux-roues compris. Les urbanistes de la période coloniale, à travers le Plan directeur ont écarté la possibilité d’agrandir des voies de communication et cela en raison des collines dominantes et de l’exigüité des zones habitables rétrécies par les marécages.  

 

Ndrianaivo

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    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

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