Publié dans Editorial

Aveu d’impuissance ?

Publié le lundi, 15 septembre 2025

L’ancien parti au pouvoir Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM) boycotte les sénatoriales prévu pour le 11 décembre 2025.

Suite à la proposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), après la validation de la Haute Cour institutionnelle (HCC) et suite à la confirmation du Gouvernement, la date du 11 décembre des sénatoriales est désormais retenue et officielle. En fait, le coup d’envoi est lancé !

On garde toujours fraîche dans les mémoires la toute puissance de la formation politique, HVM, soutenant le régime politique dirigé par Hery Martial Rakotoarimanana Rajaonarimampianina de 2013 à 2018. Le rouleau compresseur du parti ne laissait aucune chance à toute forme ou force politique voulant barrer la route  ou du moins le rivaliser ou encore semer le trouble sur la marche royale du régime Bleu. Mais, dès le départ, le régime de Rajaonarimampianina et la clique qui l’entoure furent plombés par un handicap sévère de gouvernance démocratique à savoir l’absence d’une majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat. Ce qui le conduit à des pratiques délétères politiquement entendu. Débauchages et prostitutions des élus des autres partis notamment les « indépendants » s’enchainèrent. Au vu et au su de tous, le régime ne se gêne pas de recourir à des méthodes honteuses sinon à des magouilles par l’usage des tablettes et des mallettes bourrées. Au bout du compte, le pouvoir en place parvenait à obtenir une … majorité à Tsimbazaza et à Anosikely. Et par cette cavalerie et sans scrupule pratique que le régime Bleu réussit tant bien mal à gouverner le pays. De mémoire d’homme, je ne me rappelle pas avoir vu ni constaté le parti HVM gagner des élections législatives ou parlementaires. Finalement, le HVM, même du temps fort au pouvoir, ne disposait guère d’une base à travers le pays.

Et arrive cette échéance sénatoriale. Pour voiler la faiblesse ou l’inexistence d’une base réelle, les ténors du parti HVM de l’ancien Président Rajaonarimampianina s’empressaient d’annoncer le boycott. Des observateurs et analystes avertis de la situation politique nationale de s’interroger « Y a-t-il une autre issue pour Rivo Rakotovao et consorts ? ». 

Evidemment, les fidèles parmi les fidèles du HVM dont entre autres Rivo Rakotovao et Désiré Rasambany, secrétaire général du parti, dénoncent le caractère malsain et opaque de ce scrutin du 11 décembre. La décision du parti de se mettre à l’écart de ce processus traduit la défiance profonde des lieutenants de Rajao sur le mécanisme en amont et en aval des élections en vue.

Boycott ou non, le HVM n’aura aucune chance de placer démocratiquement à même un pion au Palais de verre à Anosikely. Etant entendu qu’il s’agit d’un scrutin indirect, seuls les grands électeurs participeront, le HVM n’ayant pas assez, en nombre suffisant, de maires et conseillers pouvant toiser l’armada proche du pouvoir, il vaut mieux … s’abstenir ! Autrement, ce sera une défaite cuisante. La nième qu’ils ont essuyé auparavant.

Gageons que la piètre voie empruntée par le parti de l’ancien Président Rajaonarimampianina Hery sera suivie par d’autres à quelques nuances près. Aucune formation politique autre que l’IRMAR et consorts n’osera affronter ce scrutin. La hantise de la déroute affecte les esprits. Fondée ou non !

C’est dommage car c’est le jeu de la démocratie qui en pâtit ! 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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