Publié dans Editorial

Triple ni !

Publié le mardi, 16 septembre 2025

Madagasikara boycotte le vote des Nations unies sur le règlement à long terme, sur la base de la proposition de la France et l’Arabie Saoudite, du conflit au Proche-Orient entre Israël et la Palestine. 

La proposition initiée conjointement par la France et l’Arabie Saoudite consiste essentiellement à créer deux Etats, Israélien et Palestinien, sans le Hamas. Selon, Emmanuel Macron, Chef d’Etat français, l’existence de deux Etats sans le Hamas, indépendants et souverains, créera une dynamique conduisant ipso facto vers la paix dans la région. Le texte a été adopté par 142 voix pour dont la plupart des pays européens, certains pays africains, par 10 contre dont entre autres les Etats-Unis, Israël et 12 abstentions. La Grande île brillait par son absence au vote ! L’Etat malagasy affiche, pour la nième fois, sa neutralité absolue, ni pour, ni contre, ni abstention ! 

 

Quoi qu’on dise, Madagasikara montre son indépendance vis-à-vis de telle ou telle position. Ce « boycott » malagasy a été déjà acté durant la proposition de texte de l’ONU concernant la guerre en Ukraine qui voulait condamner la Russie de l’intrusion de son armée sur le territoire ukrainien en 2023.

Tout est question de priorité nationale ! En 2023, le pays vient tout juste de sortir de la pandémie. La vulnérabilité et la précarité de la grande majorité des Malagasy exigent des dirigeants de ne pas s’aventurer à des prises de position risquant de porter atteinte aux intérêts vitaux du pays. La prudence et la vigilance sont de mise. Madagasikara ne peut pas se permettre de froisser les partenaires potentiels. Il existe un accord de partenariat entre la République de Russie et la République malagasy. Le neutralisme absolu permet à Madagasikara d’entretenir des relations sereines gagnant – gagnant avec tous les partenaires au risque même de … vexer certains Etats. En tout, favoriser le partenariat avec l’Europe au détriment des autres pourrait pénaliser le cas malagasy étant entendu la fragilité de sa situation. 

Le même schéma se reproduit avec le vote de la résolution proposée par la France et l’Arabie Saoudite. Il faut faire un petit effort pour saisir le pourtour du boycott malagasy. Un écart de position qui ne peut pas en aucun cas être traduit par la méprise du problème au Proche-Orient mais plutôt par une approche tactique et pratique mettant en avant les intérêts majeurs des 30 millions de Malagasy qui légitimement doivent d’abord passer en priorité. La Grande île malagasy entretient des relations de bonne entente avec la France, l’Arabie Saoudite et Israël. Il n’est pas question d’indisposer les uns et les autres. Madagasikara, à l’état actuel de la situation si difficile et compliquée, n’a pas le droit de … gâcher les liens de fraternité avec tous et surtout ne doit pas gêner et mettre les bâtons dans les roues dans les relations de partenariat.

On ne doit pas oublier, au passage,  que le pays garde toujours à l’œil la bataille qui l’attend à savoir « la restitution » des îles Malagasy, entend îles Eparses. A notre connaissance, ce sujet sensible pour Madagasikara sera débattu incessamment à la 80e Assemblée générale des Nations unies à New-York. Madagasikara ne lâchera jamais la prise. Les Nosy Malagasy réintégreront un jour ou l’autre la République malagasy. A bon entendeur salut !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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