Publié dans Editorial

Du concret ! 

Publié le lundi, 22 septembre 2025

La date du 25 septembre hante les esprits. Les deux élus au Conseil municipal de la CUA, Raharinirina Clémence et Rakotoarisoa Alban alias Babà, sous la bannière de la plate-forme « Firaisankiana », alliée à l’Opposition, donnent rendez-vous à la population d’Antananarivo le 25 septembre à Ambohijatovo pour une manifestation contre les délestages et les coupures d’eau.

 

Au départ, le mouvement initié par Rakotoarisoa Alban et Raharinirina Clémence aurait dû être une simple action s’agissant du dépôt d’une lettre à la CUA et d’une interpellation publique d’une sénatrice devant le palais du Sénat à Anosikely relative aux questions de délestage et d’insuffisance de l’approvisionnement en eau dans la Capitale et environs. La manifestation de deux élus locaux d’Antananarivo, Babà et Clémence, qui aurait été limitée, dans le temps et dans l’espace, si les Forces de l’ordre, par un excès de zèle ou autre, ne les ont pas arrêtés. La réaction du préfet de la ville, le Général Angelo Ravelonarivo, ignorant la source de l’ordre d’interpellation des deux conseillers municipaux, jetait de l’huile sur le feu.

Des vagues d’indignation se levaient pour d’une part,  dénoncer les abus des autorités face aux élus qui ne font qu’agir en leur qualité de représentants des usagers victimes des irrégularités répétées de la JIRAMA. Des réactions brutales menaçant la liberté d’expression, une des bases de la liberté individuelle et le fondement de la démocratie. Evidemment, l’affaire prend une autre tournure, une autre dimension, et devient une affaire nationale et dépasse même le cadre d’une Nation pour devenir un cas international. Très vite on fait allusion au récent « séisme » au Népal. Une petite « maladresse » d’un élément des Forces de l’ordre pourrait dégénérer en une manifestation incontrôlée ou incontrôlable. D’autre part, le geste jugé de trop de Babà et de Clémence provoque l’indignation de l’opinion proche du régime qui y voit une tentative de déstabilisation. Les réactions sur les réseaux sociaux le montrent. On dénonce l’acte des deux élus locaux comme étant des éléments agissant pour le compte de l’appareil de l’Opposition qui, en manque de base réelle, profite de la fougue de Rakotoarisoa Alban et de Clémence Raharinirina pour tenter de secouer le régime Orange. 

Quoi qu’il en soit, les deux conseillers municipaux soulèvent publiquement l’enfer et le calvaire vécus par la population au quotidien dont ils sont censés représenter. Babà et Clémence incarnent la nouvelle génération de politiciens. Les Ravalomanana et consorts, englués par le poids de l’âge et les séries d’échecs devant les urnes ne peuvent plus ou ne doivent plus prétendre être de vrais dirigeants et surtout des porte-étendards de l’Opposition. Ce sont des « has been » !

Maintenant, le pouvoir se prépare, qu’on le veuille ou non, à faire face la date du 25 septembre non pas dans le sens de l’affrontement, jamais, mais quelle solution à apporter à cette dure réalité du ressenti des Vahoaka face aux délestages et coupures d’eau potable. La plus grave des bêtises consiste à ignorer cette date. La meilleure des options à considérer c’est de porter du concret au problème. Les bla-bla et les promesses de solutions ne suffisent plus. L’opinion attend des actes concrets et visibles. La situation est critique et exige des actes réels et concrets. Autrement, ce sera difficile !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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