Née le 24 octobre 1945 à San Francisco – Californie, l’Organisation des Nations unies (ONU) voit le jour au lendemain de la Seconde guerre mondiale suite à la ratification de la Charte des Nations unies par les Etats-Unis d’Amérique, l’Angleterre, l’URSS, la Chine (Nationaliste) et la France. C’était l’acte de naissance de l’organisation. Les pères fondateurs animés d’une seule et unique conviction : la paix, jurèrent tous « plus jamais de ça ! ». En effet, 50 millions à 60 millions de vies humaines trouvèrent la mort durant la guerre 39 – 45, plusieurs millions de blessés et des dizaines de millions de déplacés, 30 millions pour l’Europe seule. Cette guerre dite « mondiale » fut le bilan le plus coûteux en termes de vies humaines pour tous les conflits de toute l’histoire de l’humanité.
Ainsi, le premier défi de l’ONU et de loin le plus important entre tous réside dans la sauvegarde de la paix. Sans ambages, on peut s’assurer que c’est là la raison d’être de l’ONU. Le second qui n’est pas des moindres, le respect strict et formel de l’intégrité territoriale de chaque Etat membre. A noter que la République malagasy intègre les Nations unies en septembre 1960, c’est-à-dire quelques mois seulement après son retour à l’indépendance. Dès lors, quel bilan peut-on dresser, ne serait-ce que pour ces deux objectifs majeurs ?
L’actuel secrétaire de l’ONU Antonio Guterres, lors de son discours ce lundi 22 septembre à l’occasion de cet anniversaire de 80 ans de l’organisation qu’il dirige depuis 2017, devait avouer sans détour que l’ONU a raté plus d’un point. Il s’exprimait ainsi sur la tribune « En ce moment, les principes des Nations unies sont attaqués comme jamais auparavant. Et lui d’ajouter « Alors que nous réunissons, des civils sont pris pour cibles et le droit international vacille … », « la pauvreté et la colère grandissent… ». Bref, les Objectifs de développement durable (ODD) reculent.
Mais l’ONU continue de croire. Elle mise sur le pacte de l’avenir et l’initiative UN 80, et se réinvente pour affronter les prochains 80 ans. L’avenir nous le dira.
Ndrianaivo