Publié dans Editorial

Octogénaire !

Publié le mardi, 23 septembre 2025

L’Organisation des Nations unies a quatre-vingt ans. Pour un couple de vieux mariés, c’est une véritable noce de chêne, symbole de solidité et de longévité. 

La vieille Dame de New-York, du haut de ses 80 ans, peut certainement être fière de sa longévité. Pour un homme, avoir les 80 ans, c’est plus que la maturité, plutôt l’âge de vieillesse. Mais pour une Organisation mondiale telle l’ONU, c’est l’opportunité d’un second ou  d’un troisième départ ! Neuf secrétaires généraux se sont succédé au siège à New-York : Trygve Lie (Norvège) 1946 – 1952 / Dag Hammarskjöld (Suède) 1953 – 1961 / U Thant (Birmanie) 1961 – 1971 / Kurt Waldheim (Autriche) 1972 – 1981 / Javier Perez de Cuellar (Pérou)1982 – 1991 /  Boutros – Boutros Ghali (Egypte) 1992 – 1996 / Kofi Annan (Ghana) 1996 – 2006 / Ban Ki Moon (Corée du Sud) 2007 – 2016 / Antonio Guterres (Portugal) l’actuel tenant du poste, 2017 … . La question qui taraude l’esprit, qui brûle la conscience des citoyens du monde  se résume en ces termes « quel est le bilan des 80 années d’existence de l’ONU ? »  Et « quelle perspective pour les 80 ans à venir ?

 

Née le 24 octobre 1945 à San Francisco – Californie, l’Organisation des Nations unies (ONU) voit le jour au lendemain de la Seconde guerre mondiale suite à la ratification de la Charte des Nations unies par les Etats-Unis d’Amérique, l’Angleterre, l’URSS, la Chine (Nationaliste) et la France.  C’était l’acte de naissance de l’organisation. Les pères fondateurs animés d’une seule et unique conviction : la paix, jurèrent tous « plus jamais de ça ! ». En effet, 50 millions à 60 millions de vies humaines trouvèrent la mort durant la guerre 39 – 45, plusieurs millions de blessés et des dizaines de millions de déplacés, 30 millions pour l’Europe seule. Cette guerre dite « mondiale » fut le bilan le plus coûteux en termes de vies humaines pour tous les conflits de toute l’histoire de l’humanité.

Ainsi, le premier défi de l’ONU et de loin le plus important entre tous réside dans la sauvegarde de la paix. Sans ambages, on peut s’assurer que c’est là la raison d’être de l’ONU. Le second qui n’est pas des moindres, le respect strict et formel de l’intégrité territoriale de chaque Etat membre. A noter que la République malagasy intègre les Nations unies en septembre 1960, c’est-à-dire quelques mois seulement après son retour à l’indépendance. Dès lors, quel bilan peut-on dresser, ne serait-ce que pour ces deux objectifs majeurs ?

L’actuel secrétaire de l’ONU Antonio Guterres, lors de son discours ce lundi 22 septembre à l’occasion  de cet anniversaire de 80 ans de l’organisation qu’il dirige depuis 2017, devait avouer sans détour que l’ONU a raté plus d’un point. Il s’exprimait ainsi sur la tribune « En ce moment, les principes des Nations unies sont attaqués comme jamais auparavant. Et lui d’ajouter « Alors que nous réunissons, des civils sont pris pour cibles et le droit international vacille … », « la pauvreté et la colère grandissent… ». Bref, les Objectifs de développement durable (ODD) reculent.

Mais l’ONU continue de croire. Elle mise sur le pacte de l’avenir et l’initiative UN 80, et se réinvente pour affronter les  prochains 80 ans. L’avenir nous le dira. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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