Publié dans Editorial

Gestion délicate

Publié le dimanche, 28 septembre 2025

 

 

Difficile, compliquée et surtout délicate, la gestion d’une crise, dans tous ces états, apparaît comme la pire des choses auxquelles on devrait faire face.

 

Crise d’asthme, l’une des crises les plus difficiles à gérer. Pour les parents, quand leur enfant asthmatique développe subitement les symptômes de crise d’asthme, c’est toujours un moment d’affolement et de panique. Crise de spasmes, cardiaques, d’estomac, crise de nerfs ou autres, toujours difficile à gérer !

 

Crise économique ! En 1929, Wall Street s’effondre. Et, dans la logique de l’effet de domino, le système économique américain basé sur les mouvements des grands capitaux fit naufrage et avec lui, l’économie européenne notamment allemande à genoux ! Ce fut la grande crise économique. Une situation qui favorisa l’avènement au pouvoir des dictatures, entre autres le nazisme en Allemagne. Aux Etats-Unis d’Amérique, il a fallu l’ingéniosité d’un certain Franklin Delano Roosevelt (FDR), 32 ème locataire de la Maison Blanche, à travers le New-Deal, de relancer l’économie américaine et, par la suite, mondiale, pour tout système axé autour de l’économie américaine.

 

Une seconde grande crise allait éclater, la grande guerre de 39 – 45. En fait, elle fut l’impact direct et nuisible des crises non maitrisées. Après la guerre, le sort des pays colonisés s’empira et ce malheureusement jusqu’à nos jours. Madagasikara n’arrive pas jusqu’à l’heure actuelle à défaire les emprises du cercle vicieux de la politique coloniale et post-coloniale que la France, l’ancienne puissance coloniale, instaurait depuis.

 

La crise politique. Depuis les cinq décennies et plus, la Grande Ile tourne en rond et va de crise politique en crise sociale et économique. Et le pays vit le calvaire de la chute et rechute de la crise politique. Les dirigeants ont réellement du mal à gérer les crises politiques et ce jusqu’à l’heure où nous vivons. Tellement difficile et délicate, la crise politique que le pays traverse donne du fil à retordre aux tenants du pouvoir. Les auteurs des mouvements de masse, eux aussi, ne savent pas comment gérer la crise qu’ils ont provoquée. Et là, le dilemme de toute manifestation publique. On peut le faire éclater sur la place publique, dans la rue. Mais, une fois explosée, il est difficile de la gérer sinon de l’arrêter. Il y a toujours des éléments incontrôlables sortant de nulle part qui perturbent le mouvement. Non seulement, ils créent des troubles mais pillent également et cela de manière aveugle et totalement destructrice. Ce qui se passe en ce moment dans le pays traduit la délicatesse et la complexité de la gestion de n’importe quelle crise politique voulant occuper la rue.

 

De mon humble avis, il faut savoir profiter du moment d’accalmie pour bien réfléchir sur la conduite à tenir de façon à ce que le mouvement populaire ne déborde pas sur le point de non-retour. Les tenants du pouvoir et les leaders de mouvement doivent savoir capitaliser le moment de répit. Il n’y a aucun problème, aucune tension qui résiste à la vertu de la concertation autour d’une table. Rien n’est perdu, tout se crée, on arrive toujours à s’entendre pour les esprits de bonne foi ! Il y va de l’intérêt suprême de la Nation. On peut toujours tout positiver du moment qu’on se mette autour d’une table. A vous de jouer !

 

Ndrianaivo

 

 

 

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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