Une autre semaine d’effervescence en plus pourrait conduire le pays vers le chaos total. Deux domaines précis s’exposent directement aux effets dévastateurs des troubles : les programmes scolaires et l’économie nationale.
Si des solutions pour faire sortir le pays de la crise ne soient pas mises en évidence dans les meilleurs délais, l’année scolaire et estudiantine s’acheminera vers l’année blanche. Ce qui porte un grave préjudice pour l’avenir de nos jeunes et pour le pays. Il ne faut pas se leurrer qu’un arrêt des cours d’un mois ou deux serait facilement rattrapé. Négatif ! Une année scolaire ou estudiantine chamboulée mettra beaucoup de temps avant de trouver son rythme normal. La meilleure option et la seule d’ailleurs consiste à ne point troubler le cours normal des programmes scolaires. Le danger qu’il faille éviter c’est le dérèglement des programmes scolaires dans tout Madagasikara. Le fait qu’il existe des Régions où les cours se déroulent normalement alors que dans d’autres soient perturbés par les manifestations de rue est la dernière des bêtises à commettre. De deux cas, les cours vont normalement ensemble dans tout le pays et d’un. Toutes les écoles, tous les collèges et lycées sont fermés, et de deux. C’est inacceptable de voir que des élèves soient pénalisés alors que d’autres continuent leurs programmes comme si de rien n’était !
L’économie nationale, ce grand secteur très fragile et vulnérable qui fait vivre le pays ne doit pas être victime des divergences politiques. Dès le début de ce « hetsika » initié par des jeunes de la Gen Z, l’économie encaisse le plus lourd tribut. Les casses et les pillages de la nuit jusqu’au matin du 26 septembre et des jours qui s’en suivent portent gravement atteinte aux activités des opérateurs à Antananarivo et environs, dans les Régions (Antsirabe, Mahajanga, Antsiranana, etc). Des magasins, des grandes surfaces et d’autres activités ont été littéralement détruits, vandalisés sinon anéantis en quelques minutes. D’après le dernier bilan à l’échelle nationale, les dégâts se chiffrent à 187 milliards d’ariary. C’est énorme ! Le pays aura fort à faire pour rattraper ce … gap.
Bien sûr, l’Etat promet, selon les dires du Chef de l’Etat, d’accompagner les victimes, mais les opérateurs victimes auront du pain sur la planche pour y arriver. Et encore faudrait-on que les troubles s’arrêtent. Une conditionnalité voire une contrainte nationale inévitable !
Le pays, le peuple malagasy, ne peut pas se permettre de retomber dans les affres d’une crise sans issue.
L’impasse ne nous mérite plus. S’il faut faire du premier pas, l’un comme l’autre, il faut le faire sans attendre ! Une autre contrainte nationale qui pèse aux deux camps !
NDRIANAIVO