On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA est émaillée de contrariété, d’ennuis et d’énervements. Et la cerise sur le gâteau, les responsables s’en moquent … éperdument ! Ils ne se gênent pas de livrer des motifs bidon. Et cela sans évoquer les effets corollaires, entre autres, l’insécurité. Les sentes et les ruelles des quartiers plongés dans le noir favorisent le « travail » des bandits et les scélérats de tout acabit.
Le ministre de l’Energie et des hydrocarbures, Ny Ando Jurice Ralitera, brille dans une sortie étonnante afin de donner sa version sur les origines probables des coupures répétées d’eau et d’électricité. Il évoque des cas de sabotage. Que d’un raccourci ! Le terme « sabotage » suffit-il à donner de la lumière sinon des éclaircissements à cette gangrène qui tue à petits feux la Compagnie nationale et qui durait des mois voire des années et plongeant le pays tout entier dans une détresse inouïe. Ce raccourci (sabotage) qui, au final, s’apparente à une insulte à l’endroit de la population a été déjà mille fois avancé auparavant. Il n’a jamais arrangé la situation. Pour la simple raison que les auteurs du délit n’ont jamais fait l’objet de mesures concrètes. D’ailleurs, ils n’ont jamais été identifiés ni interpellés. A plus forte raison, on ne résout point un problème à partir des supputations ou des accusations gratuites.
Dans une de nos précédentes éditions, l’occasion nous a été donnée de rapporter à travers les lignes de l’édito un signal d’alarme sur les agissements de cette « faucheuse » à savoir la JIRAMA. Sur son compteur, la JIRAMA a déjà fauché au moins deux régimes de l’époque précédente, le HVM de Rajaonarimampiania Hery et le TGV de Rajoelina Andry Nirina. Et nous n’avions pas manqué de tirer la sonnette d’alarme à propos de l’objectif suivant qui serait, au conditionnel, selon des analystes aguerris, la Refondation ! Ne minimisons point sur la capacité de nuisance de certaines têtes brûlées de la Compagnie. Les leaders syndicaux, même s’ils se font discrets, signent et persistent sur leurs revendications notamment le limogeage du DG, l’Israélien Ron Weiss nommé en avril 2024 et le maintien de l’ancien statut de leur Compagnie ou du moins l’améliorer.
Faudrait-on réitérer à l’endroit des dirigeants, au sommet de l’Etat, qu’il faille considérer à prendre des mesures à même impopulaires, avant qu’il ne soit trop tard, pour redresser la JIRAMA.








