Publié dans Editorial

Entretenir la flamme !

Publié le mercredi, 13 février 2019

 Depuis la nuit des temps, dans la Grèce antique, pour le compte des Jeux Olympiques, le feu sacré brûlait en permanence au temple d’Héra. La flamme olympique symbolisait, depuis les origines, l’ardeur et la fraternité des peuples. Les Jeux Olympiques modernes gardent jalousement et hautement le principe de la flamme ou de la torche olympique. On le maintient et l’entretient  toujours allumée tandis qu’on le déplace vers le pays hôte pour chaque compétition.
Le feu sacré de l’amour de la Patrie, la Terre des  Ancêtres, brûlait sans cesse dans le cœur et l’âme des Malagasy. Toute tentative, de quelque nature que ce soit, d’occuper illégitimement le Tanindrazana par des étrangers, quelle que soit leur nationalité, se trouvait en  face d’un refus catégorique des Malagasy jaloux de leurs terres et dignes de leur identité. Toute tentative d’écraser la dignité du peuple, par n’importe quel dirigeant du pays, sera farouchement puni. Et tous ceux qui osaient verser le sang de leurs concitoyens, détenteurs du pouvoir ou simples bandits, ne resteront jamais impunis. Depuis la colonisation de Madagascar le 6 août 1896, jusqu’au retour de l’indépendance en 1960, les Malagasy n’ont jamais cessé de contester et de condamner cet acte odieux. Les dures et sauvages répressions pour mater le mouvement des Vy Vato Sakelika (VVS) n’avaient pas pu éteindre les feux de l’amour de la Patrie.

En dépit des traitements inhumains perpétrés par les colons français que les Ralaimongo et consorts enduraient, la flamme de la lutte pour la Patrie reste ardente. Les militants MDRM ne se laissaient jamais impressionnés par toutes les tentatives barbares d’intimidation et de harcèlements des colons. Ils ont bravé cachots, humiliations, vexations de même les tortures de toutes les catégories, et tout cela, par amour du Tanindrazana. Les commémorations du  29 mars 1947, tous les ans, par les générations à venir entrent dans le cadre d’un devoir de mémoire pour  entretenir la flamme.  Après l’accession à l’indépendance, en 1960, la France Mère-Patrie plaçait des pions sinon des marionnettes à tous les niveaux de l’Etat dont les attributions consistent à pérenniser la présence de l’ancienne puissance coloniale tout en préservant ses intérêts à Madagascar. Mais les Malagasy ne se soumettaient jamais à cette nouvelle forme de colonisation voire d’occupation. Le mouvement populaire de 1972 qui avait conduit à la chute du régime PSD en témoignait. Et les crises, presque cycliques, qui interviennent sans faute tous les 9 à 10 ans, illustrent bien l’existence d’une flamme, bien entretenue et bien vivante, dans le cœur et l’esprit du peuple. Nous venons de commémorer, par une cérémonie solennelle, le 10ème anniversaire de la tuerie du 7 février 2009, à Antaninarenina. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, qui présidait la cérémonie officielle,  rappelait qu’il s’agit d’un devoir sacré à nous tous de se rappeler, à tout moment, le crime de sang perpétré aux concitoyens qui avaient milité, au prix de leur vie. Et pour cause, il faut entretenir la flamme ! Qu’il soit clair que le Malagasy n’acceptera jamais tout pouvoir opprimant la liberté et la dignité de l’homme. Le sang que les martyrs ont versé ne sera à jamais vain. Il nous appartient à nous tous d’entretenir la flamme de l’amour de la Patrie, à l’image de notre jeune Président.
 Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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