Publié dans Editorial

Le vent en poupe !

Publié le mardi, 12 février 2019

Maintenant que l’on sait le calendrier des législatives, les grandes formations politiques et les personnalités diverses lorgnant les sulfureux sièges au  Parlement, à l’Assemblée nationale, s’apprêtent à engager leur dévolu et se positionnent déjà au  starting-block. Le microcosme politique entre en ébullition. Certains élus de la première mandature comptent sérieusement « récidiver ». Quelques partis, anciennement au pouvoir, ont fait leur temps et risquent même de disparaitre de l’échiquier politique national. Ils doivent se rendre à l’évidence que  dorénavant, ils ne pourront pas éviter l’image des « has been » collée à leurs peaux. La CENI, l’organe principal chargé de toutes les opérations  électorales, avait déjà pris à temps le soin de publier le chronogramme et cela pour donner à tous les prétendants l’occasion d’affûter leurs armes. De ce fait, le scrutin pour l’élection des députés aura lieu lundi 27 mai 2019. Le registre pour le dépôt des dossiers de candidature s’ouvrira le  26 février 2019 auprès des bureaux régionaux de la CENI et les prétendants à Tsimbazaza doivent se munir d’une somme de 5 millions d’ariary au titre de caution. Tous les citoyens âgés de 21 ans et plus pourront s’aligner au départ de la course.

Les résultats provisoires (CENI) sont prévus pour le 17 juin 2019 et les résultats officiels définitifs (HCC) pour  le 2 juillet 2019. Par ailleurs, la liste électorale, déjà ouverte depuis novembre 2018, ne sera close que le 15 février 2019. Nouveaux électeurs et retardataires désireux de s’acquitter du devoir de citoyen ont intérêt à se présenter aux bureaux du Fokontany. La Commission nationale les invite à faire le nécessaire sans  tarder pour s’inscrire ou pour vérifier. Les commissaires nationaux déplorent de l’indolence passive des concitoyens face à leurs obligations. Ils n’éprouvent pas tellement d’intérêt. Or, d’autres scrutins nous attendent encore. On chuchote déjà dans les coulisses du pouvoir que les municipales et communales auraient lieu le mois d’août prochain. Dans tout cela, un parti se détache du lot et pourra bien rafler la mise : le TGV/MAPAR. Ayant remporté magistralement la présidentielle, le Tanora Gasy Vonona en portant au sommet de l’Etat son fondateur a le vent en poupe. D’autant que, les dirigeants de ce parti, nouvellement promu au pouvoir, ne minimisent ni sous-estiment l’enjeu. Nul n’ignore le rôle capital des députés dans le processus de développement du pays. La concrétisation sinon la pertinence de réalisation de l’IEM dépend du rapport de force politique au sein de l’Assemblée nationale, à Tsimbazaza. La Chambre basse constitue la pièce maitresse dans le mécanisme et le fonctionnement des Institutions de la République. Le fait d’obtenir, pour le parti au pouvoir, une majorité confortable à l’Assemblée nationale (AN) crée une dynamique pour traduire en acte les Velirano. De la configuration de l’échiquier politique à Tsimbazaza dépendront des marges manœuvres du Chef de l’Etat. Bref, l’AN est une Institution incontournable dans le cadre de mise en œuvre de l’IEM. Donc, l’enjeu est de taille et le MAPAR/TGV prend très au sérieux l’affaire. Il n’a pas le droit d’échouer. Alors, cap vers les législatives du 27 mai et rien ne doit être laissé au hasard. De toute évidence, le MAPAR part favori. Ayant le vent en poupe, il compte rafler la mise à Tsimbazaza. Il le faut bien !

 Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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