Publié dans Editorial

Bourré d'or !

Publié le mercredi, 05 juin 2019

Fracassante. A Paris, à l'occasion de la visite d'Etat, Rajoelina Andry Nirina, Président de la République de Madagasikara, fit une déclaration tonitruante sur l'existence exploitable de 100 tonnes d'or pas an dans les entrailles du sous-sol malagasy. Une révélation fracassante faisant l'effet d'une bombe !  En 1848, en Californie (USA), il s'était passé un évènement exceptionnel qui allait bouleverser la vie de la petite bourgade. Il s'agissait de la découverte d'or dans l'enceinte d'une scierie à Sutter'Mill le long de l'American River. En sept ans seulement, la population de la Californie passait de quelques milliers à des centaines d'âmes.  Le « rêve californien » fut une réalité et créa un boom  économique à travers l'Union. 

Le sous-sol malagasy, bien qu'il ne dispose pas des réserves d'or de la taille de Californie, au XIXème siècle, en possède quand même des quantités non négligeables et exploitables le moment voulu. Selon les travaux et les archives du  Bureau de recherches géologiques minières (BRGM) de France, le potentiel aurifère malagasy est de l'ordre de 100 tonnes par an. Des quantités suffisamment utiles pour débloquer une situation en souffrance et qui contribueront à l'essor de l'économie nationale. La France remet aux bons soins de l'Etat malagasy lesdits archives et travaux relatifs au potentiel aurifère de Madagascar. Une louable démarche de la part de l'ancienne puissance coloniale dans la mesure où ces « richesses » reviennent de droit et de façon légitime à la Grande île sinon au peuple malagasy. Un protocole d'accord a été signé entre les deux pays, la France représentée par Mme Michèle Rousseau, Directrice générale du BRGM et Madagascar par le ministre des Mines et Ressources énergétiques Fidiniavo Ravokatra le tout en présence du Chef de l'Etat malagasy.  Certainement, le jeune Président Rajoelina Andry Nirina fera de cette « manne » un fer de lance pour remettre sur orbite l'Initiative pour l'émergence de Madagascar (l'IEM). C'est une aubaine pour le régime qu'il faille mettre à profit pour le peuple. Durant les périodes de pré-campagne et campagne électorales, Rajoelina annonçait déjà que nos ressources naturelles (sous-sol notamment) apporteraient des appuis notables à nos efforts de développement. Certains doutaient quelque peu de cette déclaration en le prenant pour une vulgaire démagogie. Nous sommes-là en présence des preuves irréfutables que le candidat devenu Président Rajoelina n'est pas le genre d'homme à mentir ni à faire des promesses … d'ivrogne. Il tient toujours à honorer ses paroles. Evidemment, de telles quantités d'or prendront part activement à la lutte contre la pauvreté. Les grands chantiers de l'IEM ne souffriront point de supports. Certes, les apports étrangers en capitaux pour les divers investissements seront toujours d'utilité. Etant entendu l'immense besoin en ressources financières, les partenaires techniques et financiers (PTF) en provenance des pays « amis » auront toujours leur part de contribution. Ils sont incessamment les biens venus.  Fort heureusement pour le pays qu'il soit dirigé par un Président sensible au bien-être de ses compatriotes et qu'il fera le nécessaire pour utiliser à bon escient ce patrimoine national inespéré. Sinon, le risque de déviance vers les intérêts personnels serait à craindre. D'ailleurs, si la France a bien voulu restituer aux nouveaux dirigeants malagasy ces précieux documents c'est parce qu'elle juge qu'ils seront remis en de bonnes mains.
 Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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