Publié dans Editorial

Pressions inconvenantes

Publié le mardi, 04 juin 2019

Après  le scrutin des législatives du 27 mai, on entame la phase la plus critique du processus. En effet, les responsables électoraux de la CENI de même ceux de la HCC s'activent dans la fournaise des compilations des PV et les comptages des voix à partir des dossiers émanant des Sections de recensement des matériels de vote (SRMV) des 119 Districts dans toute l'étendue du territoire national. Du côté d'Alarobia, les commissaires vérifient les PV et font le total des voix obtenues par chaque candidat. Une fois les travaux bouclés, avec les résultats provisoires, ils les renvoient tels qu'ils sont à Ambohidahy. Il appartient aux Hauts conseillers de contrôler, en dernier ressort, tous les PV et en cas d'irrégularités, ils sont habilités, les seuls d'ailleurs, à trancher.

 

A Madagascar, le processus électoral comporte, du début jusqu'à la proclamation finale,  cinq étapes bien distinctes mais foncièrement liées les unes des autres.

La première étape, la campagne électorale. Elle comprend deux jalons, la « précampagne » et la « campagne » proprement dite. La « pré-campagne », la loi électorale malagasy ne l'interdit pas. Le postulant à la candidature peut organiser des descentes sur terrain  et exposer son éventuel projet de société mais tout en se gardant strictement de convier l'assistance à « voter » pour lui ou à son programme. La loi ne donne pas non plus aucune consigne sur la date du début de ce « préambule ». Ensuite vient la campagne, la vraie, la loi est claire sur ce sujet. Le commencement ainsi que la fin sont fixés nettement. C'est le moment où le candidat officiellement retenu explique de long en large son programme tout en invitant l'électorat convaincu de la pertinence de son projet d'opter en sa faveur.

La deuxième étape, le vote. C'est la phase cruciale du processus où tous les citoyens en âge de voter et dûment inscrits sur la liste électorale s'apprêtent à effectuer leur devoir de citoyen et choisissent, le jour-J, dans le secret des urnes le candidat de leur choix.

L'étape suivante, la phase critique du processus à savoir les comptages des voix au niveau des bureaux de vote et ensuite l'acheminement des PV vers les SRMV des Districts où l'on exécute les premières étapes de compilations des voix pour les envoyer au siège de la CENI (Alarobia). A partir des SRMV, on peut déjà avoir les premières tendances des votes.

Ensuite, là où nous sommes actuellement, les compilations à l'échelle nationale des scores obtenus par chaque candidat par le soin des commissaires nationaux. On s'attend incessamment à ce que la CENI publie les résultats officiels …provisoires en les convoyant directement à la HCC, l'instance ultime du processus.

Enfin, en dernier ressort, il appartient à la HCC de finaliser tous les travaux (recours y compris) avec tous les contrôles nécessaires et à terme publier les résultats officiels et définitifs. Il n'existe aucune juridiction de recours après l'Arrêt de la HCC.

Pointilleux tels qu'ils sont, les Hauts conseillers d'Ambohidahy ne laisseront aucun détail portant préjudice voire atteinte à la crédibilité de leur verdict. Par voie de conséquence, inutile de se livrer à des gesticulations inutiles frisant à des contestations sur les résultats, encore officieux ou même provisoires. Il faut savoir attendre et éviter les pressions inconvenantes.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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