Publié dans Editorial

 L'Armée, l'avant-garde

Publié le mercredi, 26 juin 2019

La fête de l'indépendance est avant tout la Fête de l'Armée. Le retour de Madagasikara à l'indépendance coïncide avec la création de l'Armée malagasy. A la veille de la date historique du 26 juin 1960, jour où le pays recouvre de nouveau sa souveraineté, l'Armée malagasy vit le jour. Intimement liée à la naissance de l'Etat malagasy, l'Armée est le symbole de la souveraineté et de la fierté nationale. On ne peut pas concevoir une République sans une Armée. Par ricochet, une fête nationale sans un défilé militaire est cocasse. En tout cas, il s'agit d'une tradition universellement pratiquée.

 

Fondées en 1960, les Forces Armées (FA) étaient constituées de 5.000 hommes répartis en deux entités d'Interarmes auxquelles s'ajoute la Gendarmerie. Jusqu'au 1er septembre 1973, les FA faisaient partie intégrante de l'Armée française. Dans le cadre d'un Accord de Coopération signé en 1960, au sein duquel le domaine de la Défense occupait une place prépondérante, la France prenait en charge, presqu'entièrement, le Budget de fonctionnement et d'investissement des FA malagasy. Des unités de l'Armée française ont été installées à Magadasikara (Diégo et Antananarivo). En 1973, après la révision des Accords du 1960, les FA changèrent d'identité et devinrent la « Défense nationale ». Désormais, l'Etat malagasy prendra en charge entièrement de son Armée composée de trois unités : Tafika an-tanety (Armée de Terre) ou le béret rouge ; Tafika an-dranomasina (Marine de Guerre) ; tafika anabakabaka (Armée de l'Air). A celles-ci vient s'ajouter la Gendarmerie nationale. Le tout intégré dans un grand département intitulé  « Ministère de la Défense nationale ».

La mission de l'Armée consiste principalement à assurer l'intégrité territoriale de la Grande île. Mais vu l'insularité du pays et étant donné que Madagascar se garde à s'immiscer dans les affaires intérieures des autres, le risque de confrontations militaires contre quiconque de la région est quasi nul. Par conséquent, l'Armée se métamorphose et s'évolue vers une autre responsabilité à savoir garantir la sécurité du peuple et ses biens. A ce titre, elle conjugue ses efforts avec la Gendarmerie et la Police.

A Madagasikara, l'Armée a été souvent sollicitée à jouer un rôle conséquent, parfois même décisif, dans la résolution des crises devenues cycliques qui secouèrent le pays. En 1972, feu Président Tsiranana confiait le pouvoir à l'Armée par le biais de son chef d'Etat-Major, feu Général de Division Gabriel Ramanantsoa comme le réclamèrent d'ailleurs les manifestants sur la Place du Treize Mai. Bis repetita en 1990, 2009. Par contre, sur le Continent, elle est souvent source de blocage, le cas de l'Algérie ou du Soudan à titre d'illustration. Quand les gradés de la caserne s'immiscent dans les affaires politiques ou civiles, ils sèment la pagaille. A Madagasikara, dans la plupart des cas, l'Armée se garde de fourrer son nez dans le micmac des politiques sauf qu'on le sollicite.

La parade militaire d'hier nous a permis de constater que l'Armée malagasy se met au diapason de la technologie de pointe. Le régime IEM, déterminé à éradiquer l'insécurité, dote aux Forces de la Défense et de la sécurité (FDS) des moyens sophistiqués et percutants. Le Président Rajoelina, le Chef suprême des Armées, honore ses engagements.

Etant l'avant-garde pour le développement du pays, l'Armée renaît et fonce avec fierté.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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