Publié dans Editorial

Recadrage nécessaire

Publié le mardi, 09 juillet 2019

Le calendrier scolaire de Paul Rabary crée des vagues. Parents d'élèves, professionnels de l'éducation, observateurs de tout bord et d'autres dont de simples citoyens  émettent des objections à considérer. Le ministre de l'Education nationale, sous l'ère Paul Rabary, confectionna un nouveau programme scolaire dans le cadre du Plan sectoriel de l'éducation (PSE) et  qui entra progressivement en vigueur dès cette année scolaire 2018-2019. Avec la contribution matérielle et technique des Partenaires financiers et techniques (PTF), l'équipe du MEN a élaboré en vertu du PSE un document de Cadre d'orientation et d'organisation du curriculum malagasy (COOCM).

 

En gros, les bases du PSE consistent essentiellement en trois grands axes. En premier lieu, maitriser la notion fondamentale de la lecture. Ensuite, apprivoiser le mécanisme de base de l'écriture. Et enfin, maitriser les arcanes de base des mathématiques. Et tout cela au bout des trois premières années d'études de perfectionnements scientifiques de l'éducation à la citoyenneté et environnementales puis de la disposition des connaissances et des capacités requises pour apprendre tout au long de la vie. Les changements sont axés sur la structure de l'éducation qui sera basée sur une éducation fondamentale de 9 ans afin de respecter l'engagement dans le monde professionnel à partir de 15 ans.

Jusque- là, d'aucuns n'y trouvent de quoi à s'inquiéter ni d'inconvénients. Les trois axes fondamentaux du COOCM répondent parfaitement aux attentes et aux besoins des enfants malagasy. Encore faudrait-il avoir un solide programme de scolarisation à la base. Le problème récurrent de l'éducation à Madagascar se  repose d'abord sur la capacité à convaincre les parents d'envoyer leurs enfants à l'école. C'est un défi difficilement relevé dans un pays comme le nôtre. En dépit des efforts entrepris par les régimes successifs, le taux de scolarisation demeure à un niveau dérisoire. L'un des plus bas en Afrique. Rien qu'à voir ces badauds en âge de scolarisation par centaine voire par millier qui grouillent, même en plein centre de la Capitale, dans les marchés d'Analakely, d'Andravoahangy ou d'Isotry.  Presque tous les ministres qui se sont succédé à la « Trano boribory » à Anosy ont tous échoué.

Ce document cadre n'a rien de répréhensible mais là où le bât blesse c'est que dans le cadre de ce nouveau plan, le calendrier scolaire subit des modifications profondes. Désormais, il s'étalera de mars à novembre. Certes, des raisons apparemment logiques expliquent le changement. Entre autres, les périodes de pluie et celles de soudure qu'il fallait éviter. Seulement, on devait prendre en considération d'autres motifs beaucoup plus sensibles et plus sérieux.

De mars à novembre, les élèves feront face aux hivers rudes des hauts plateaux et des chaleurs torrides de la côte. Mais la raison majeure qui amène les parents à avoir des soucis avec ce nouveau programme se situe au fait qu'il va accentuer le déséquilibre entre pauvres et riches dans la mesure où les familles aisées dont les tenants du pouvoir vont inscrire leurs progénitures ailleurs sous d'autres cieux. Tandis que les familles moyennes et surtout celles en difficulté se contenteront des études sur place étant donné que le calendrier scolaire et universitaire local est en décalage avec ceux en vigueur ailleurs.

Enfermé dans un tour d'ivoire, l'éducation des enfants du peuple n'aura pas la chance d'évoluer. Un recadrage s'avère nécessaire !

Ndrianaivo

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Editorial

  • En pis !
    On s’attend au pire. La pluie tarde à tomber. Pour des raisons qui échappent au commun des mortels, « madame » boude. Jusqu’à hier tard dans la nuit, elle n’a pu arroser les sols ici-bas ni verser ce bien trop précieux devenu si rare ces derniers temps. De mémoire d’homme, un septuagénaire, soixante-seize ans pour être précis a déclaré qu’il ne se souvient point d’avoir vécu un janvier sec du moins en ce début du premier mois de l’année. Naturellement et habituellement voire climatiquement parlant, le premier des douze de l’année, censé être la période où la pluviométrie accuse une densité la plus élevée, subit une sécheresse troublante. C’est en principe le mois le plus humide de l’année.

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