Publié dans Editorial

L’âpre bataille

Publié le mercredi, 10 juillet 2019

  Le combat se poursuit. Parmi les huit équipes ayant obtenu le ticket pour les huitièmes de finale de la CAN 2019, Barea de Madagascar rencontre en cette fin d’après-midi les Aigles de Carthage de la Tunisie au stade de l’Académie Militaire du Caire. Ce sera sans doute un combat ouvert ou une bataille rangée sans complaisance. Si les aigles sont les rois des airs, les zébus sont les maîtres sur terre, du terroir tandis que les requins blancs des océans. Alors, aigles et zébus, deux espèces animales réputées pour leur combativité voire leur ténacité, vont s’affronter. Le vainqueur ira en demi-finale ! Sur le tableau des palmarès, les Aigles de Carthage sont les mieux lotis. Ils n’ont rien à envier des grandes équipes africaines. La première participation de la Tunisie en phase finale de la CAN remontait en 1962. Depuis, elle a été qualifiée 18 fois et sacrée championne en 2004. De même pour le CHAN, la Tunisie se qualifiait deux fois et sacrée championne une fois, en 2011. Sur le plan mondial, l’équipe tunisienne a été qualifiée 5 fois en phases finales. Donc, les Aigles de Carthage ont derrière eux un riche tableau de palmarès. C’est une équipe habituée aux grandes compétitions continentales voire internationales ou mondiales. Certainement, elle fait figure de favorite dans cette CAN 2019 en Egypte. Pour leur part, les Barea de Madagascar n’ont pas grand-chose à étaler en termes de gloires. Parmi les outsiders de la compétition, les Barea appartiennent au  club des « novices » de la CAN 2019. D’aucuns n’ignorent que c’est la toute première participation de Madagascar dans les phases finales de la CAN, valable à toutes phases finales internationales du ballon rond. Ainsi avec un tableau de titres ou de médailles

…vierge ou blanc, les Barea de Madagascar font partie des équipes « sans grades » en Egypte. Cependant, selon Jean-Marie Nzekoue, un des rares auteurs qui se hasardent sur le sport africain notamment le football qui a publié en 2011 aux éditions L’Harmattan un livre s’intitulant « L’aventure mondiale du football africain », il affirme que « le football international est en train de vivre une mutation ». Et lui de signifier que « fini, apparemment, le règne des équipes à vedettes ou des formations nationales inamovibles. De ce fait, tout le monde et surtout les meilleurs peuvent être ébranlés par n’importe quelle équipe. Et le football retrouve peu à peu une de ses valeurs essentielles, à savoir « le collectif ». A priori, il n’y a plus de novices ou de capés. Tout le monde joue sur le même pied d’égalité avec la chance de réussir. En tout état de fait, les Barea se sentent prêts d’affronter les Aigles. Sans complexes ni fioritures, les éléments de Faneva Ima affichent leur détermination à écraser tout sur leur passage. Les supporters, de leur côté, manifestent leur soutien sans faille et encouragent toujours les Barea à aller de l’avant « Alefa Barea » ! Et l’Etat par le biais de son Chef, Rajoelina Andry Nirina, toujours prêt à épauler notre Onze national, fait part de sa volonté à rééditer « l’aventure » du match précédent en affrétant des vols spéciaux pour le Caire.
Alefa Barea, l’âpre bataille n’écornera jamais chez nous la rage de vaincre.

Fil infos

  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue
  • Collecte de riz 2024 - L’Alaotra-Mangoro se prépare
  • Assemblée nationale - Pas de face-à-face ministres-députés avant juin

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

A bout portant

AutoDiff