Publié dans Editorial

Elus dignes et responsables

Publié le lundi, 15 juillet 2019

Sans transition, le pays passe d'un évènement de taille à un sujet capital. A peine les Malagasy viennent de vivre avec forte et intense émotion grâce aux prestations inédites des Barea que voilà le Parlement fraîchement élu qui entre en action nous coupe déjà le souffle. L'exploit sans précédent de la bande à Faneva fascine le pays tout entier. Elle a réussi à émerveillé les 25 millions de malagasy. Depuis que la Fédération malagasy de football (FMF) existait, Madagascar n'a jamais pu franchir au-delà du Canal de Mozambique pour participer à des compétions continentales en phases finales du niveau de la CAN ou à d'autres joutes internationales de la taille des mondiales. Tellement, Nicolas Dupuis et ses protégés nous ont conduits aux anges que les réalités nationales toutes aussi importantes et décisives nous échappent. Maintenant, il faut revenir sur terre !

 

Les Représentants du peuple, de l'Assemblée nationale, élus au suffrage direct le 27 mai vont se réunir pour la première fois en séance inaugurale et extraordinaire à Tsimbazaza ce jour du mardi 16 juillet 2019. Les « bancs » du Palais de Tsimbazaza vont accueillir donc les nouveaux parlementaires. La nouvelle configuration largement dominée par l'IRD, la plateforme soutenant le régime IEM, montre en évidence la volonté des électeurs à donner une nouvelle image du Parlement. En effet, sur les 151 membres de cette nouvelle législature, 84 sont issus de la formation présidentielle, 16 du TIM et 51 des Indépendants. Le Président Rajoelina, conformément à ses vœux et à ses légitimes souhaits, dispose ainsi d'une majorité absolue et confortable à l'Assemblée nationale (A.N.). Une réelle coudée franche indispensable à sa gouverne pour mener à bien sinon à terme le Programme de Gouvernement foncièrement inspiré de l'IEM. Effectivement, l'existence d'une majorité stable à l'AN garantit la stabilité du régime en place.

Etant le Palais de la démocratie, Tsimbazaza est appelé à tenir un rôle déterminant dans les efforts continus pour redresser le pays. Comme le veut la Constitution, l'Assemblée nationale est la charnière incontournable du mécanisme de fonctionnement de l'Etat notamment dans la mise en marche des grands projets prévus et promis à la population. Par voie de conséquence, les députés de par leurs statuts de Représentants légitimes du peuple doivent obligatoirement être conscients du devoir sacré qui les attend et mériter de l'estime de toute une Nation.

Ainsi, le pays a besoin d'élus dignes de leur rang. Des élus intègres qui prennent soin de leur image en tant que parlementaires. Le pays ne tolère les turpitudes des députés de la précédente législature. En lieu et place d'être un temple de l'honnêteté et de la dignité, le palais de Tsimbazaza fut transformé en un cadre de prédilection de la corruption et l'ineptie. Mallettes et tablettes firent les lots quotidiens de ces indignes représentants du peuple.

Le sens de responsabilité faisait cruellement défaut chez nos anciens députés, du moins dans la majorité des cas. Il n'est plus question d'admettre sous quelque forme que ce soit des comportements nuisibles contraires aux intérêts supérieurs de la Nation. Les enjeux et les défis qu'impose l'IEM exigent à nos élus d'être à la hauteur de leurs tâches. L'heure n'est plus à la médiocratie ni aux errances.

Le pays a besoin d'élus dignes et responsables.

Enfermé dans un tour d'ivoire, l'éducation des enfants du peuple n'aura pas la chance d'évoluer. Un recadrage s'avère nécessaire !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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