Publié dans Editorial

Que des ratages !

Publié le mardi, 16 juillet 2019

 L’audiovisuel public peine à sortir de l’auberge. Etant la plus ancienne sinon l’ainée des chaines de télévisions locales, la télévision malagasy (TVM) traine encore les pattes et se trouve, en dépit de tout, dans le peloton de la queue. Il fut un temps à ses débuts,  des années 60, où la TVM faisait la fierté du pays. Des Jean-Louis Rafidy et bien d’autres animaient les émissions avec brio. Des commentateurs d’évènements de haut vol avec des analyses intéressantes et instructives. Rien d’étonnant dans la mesure où ces animateurs de chaine avaient bénéficié des formations dans les grandes écoles spécialisées sous d’autres cieux. Les responsables de l’époque misaient en premier plan la formation des agents. Mais depuis, abandonnée à elle-même, la TVM ne cesse de dégrader. Les matériels à la disposition ne parviennent plus à suivre l’évolution des progrès technologiques de la communication. Or les besoins ne cessent de croître. Les régimes successifs dont notamment celui de la Deuxième République firent de la négligence en la matière. Les reportages des derniers évènements d’importance capitale pour le pays laissèrent à désirer. Un goût amer empoisonne la gorge des téléspectateurs. Le reportage en direct du grand défilé militaire du 26 juin au stade municipal de Mahamasina par le bon soin de la TVM provoquait un sentiment d’insatisfaction. Tant sur le plan technique que dans le domaine de la consistance des commentaires, la qualité de la prestation frise la médiocrité. En effet, la qualité technique des images transmises frôle le … n’importe quoi et les commentaires y afférents sont plats. On aimerait savoir l’historique complet de l’Armée malagasy, tout le parcours qu’elle a traversé. Un effort de documentation s’imposait. Les reportages en direct des évènements autour de l’accueil triomphal que toute population réserva à nos héros laissèrent perplexes les téléspectateurs. Non seulement, la qualité technique vole en basse altitude, au ras-du-sol, que la teneur des commentaires avoisine le creux.


La première responsable du ministère de la Communication, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, a bien voulu livrer des explications valables tant attendues relatives à ces défaillances techniques. Elle a bien eu raison de fustiger les différents tenants du pouvoir précédents qui n’avaient pas pris attention à la vétusté de ces matériels techniques de la TVM. Incapables à couvrir convenablement les évènements majeurs, ces vieux matos tordent le cou des techniciens qui ont fait, d’ailleurs, le maximum. Mais l’autre aspect du problème concerne la platitude des commentaires. Les journalistes de notre chaine nationale, du moins, ceux ou celles qui étaient chargés de couvrir l’accueil phénoménal des Barea ce samedi dernier brillaient par leur inaptitude. Quelque peu exigeants, les Malagasy auraient voulu assister à des commentateurs de niveau,  des reporters qui sauraient bien fournir des éléments intéressants et instructifs. Il serait judicieux de rappeler le parcours complet de notre onze national depuis la mise en place de la Fédération malagasy de football. On aurait espéré entendre l’évolution du sport-roi malagasy jusqu’à ce niveau honorable et inédit atteint actuellement. Bref, l’inconsistance des informations fournies indisposent les concitoyens. On avait l’impression d’avoir affaire à des stagiaires débutants. Nous osons espérer qu’avec la volonté des nouveaux dirigeants sous la houlette du Président Rajoelina, notre chaine de télévision nationale connaitra un regain de vitalité pour venir à bout de ces ratages récurrents.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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