Publié dans Editorial

Choix judicieux et responsable

Publié le vendredi, 19 juillet 2019

Selon la tradition républicaine, pour le respect  de la Constitution et en vertu de la démocratie, le Premier ministre Ntsay Christian a remis dans la journée du jeudi sa démission, tout le Gouvernement avec, auprès du Président de la République Rajoelina Andry Nirina qui l’a accepté dans la foulée.
24 heures après, l’Assemblée nationale, à travers la formation politique ayant obtenu le maximum des sièges, a proposé les noms du Premier ministre au locataire d’Iavoloha. Et ce dans le respect de l’article 54 de la Loi fondamentale.  Dès le lendemain, le Président de la République fait son choix en reconduisant au Palais de Mahazoarivo, Ntsay Christian. Jusque- là, le respect de l’Etat de droit marche à merveille. Un bon signe qui cautionne l’avenir meilleur, sous de bon augure ! C’est bien loin le temps où cet Art. 54 du Texte fondamental fut bafoué et violé par un régime dénué de l’éthique d’un Etat de droit et ignorant le principe de base de la démocratie. En 2014, il avait fallu 5 mois au moins au nouveau Chef d’Etat pour finalement pouvoir désigner un Premier ministre et encore avec l’aide décisive des espèces sonnantes et trébuchantes.  

C’est du passé… Le choix du Président de la République sur Ntsay Christian s’avère judicieux. Les résultats probants de ces 12 mois environ qu’il a passés en tenant d’une main de fer la barre du Gouvernement suffirent à orienter le choix du grand Boss à son endroit. Ntsay Christian, en tant que technicien intègre et compétent, jouit de la crédibilité de presque la totalité de la classe politique nationale mais également de la communauté internationale.  On attend fiévreusement maintenant la nomination des membres du Gouvernement. Comme l’exige la Constitution, le Premier ministre nouvellement désigné proposera au Chef de l’Etat les noms des éventuels ministres devant composer la nouvelle équipe. Ils appartiennent à eux, les deux chefs de l’Exécutif, de finaliser définitivement la liste des heureux élus et procéder au bout du compte à leur nomination.
Evidemment, le dernier mot appartient toujours au Chef de l’Etat. Etant titulaire sinon auréolé de l’onction populaire, le choix du Président Rajoelina prime avant toute considération. Personne ni aucune autre forme de pression l’oblige à opter pour telle ou telle personnalité. Parfois, les dirigeants de certaines formations politiques l’ayant soutenu au cours des campagnes électorales ont tendance à imposer leurs protégés. Il nomme selon la conviction de son for intérieur, en son âme et conscience. Et là ce sera un choix responsable…!

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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