Publié dans Editorial

MENETFP et la sourde résistance

Publié le mardi, 20 août 2019

L’ancien calendrier scolaire reprend. Effectivement, l’ancienne répartition chronologique de l’année scolaire entre de nouveau en vigueur. Après avoir été, momentanément, « rangé » au tiroir, l’ancien système qui s’étale sur neuf mois répartis en trois trimestres ou en deux bimestres, d’octobre à juin, à cheval à deux années, refait surface et reprend du service. En outre, l’emblématique examen pour  l’obtention du Certificat d’étude de l’enseignement primaire (CEPE) est maintenu et le cycle de 9 ans des études primaires et secondaires (Niveau I) fera l’objet de modification. Telle a été la décision prise par le Gouvernement par la voix de son chef, le Premier ministre Ntsay Christian Louis.

 

Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (MENETFP), un grand département issu de la fusion de deux ministères, constitue un enjeu de taille et un défi colossal pour le régime IEM. En tout cas, d’ici ou ailleurs, chez nous à Madagascar ou sous d’autres cieux, le domaine de l’éducation aussi vaste que problématique donne du fil à retordre à tout régime en place et en tout temps. Même les pays les plus avancés en capacité financière et en maitrise de la technologie ne parviennent totalement à bout des ennuis posés par le caprice de l’éducation. Aucun dirigeant politique de ce monde n’ose point rassurer ni avancer qu’il ait sous contrôle ce secteur rebelle : l’éducation.

Face à la disposition engageant la responsabilité du régime de Rajoelina Andry Nirina relative au retour à l’ancien système à savoir le calendrier scolaire et maintien du CEPE en vigueur depuis toujours à Madagascar, la résistance s’organise en …sourdine. D’emblée, il faut préciser que les nouvelles autorités ne remettent pas en cause la légitimité des grandes orientations du PSE mais il faut « corriger » certaine disposition.  L’ancienne équipe auprès du ministère de l’Education nationale dirigée par Paul Rabary, à l’époque des faits, qui avait concocté le nouveau système, tant décrié, dans le cadre du PSE, conteste sous cape. En fait, elle n’ose pas du moins pour le moment s’exposer et étaler son rejet au grand jour.  L’ancienne « troupe » de l’ancien secrétaire général adjoint du HVM monte au créneau et s’exprime par des moyens détournés. Certains membres de la société civile ou quelques organisations associatives régionales prennent le relais et dénoncent la légitimité de la décision du Gouvernement qu’ils accusent d’unilatérale.

Lors de sa dernière intervention, la ministre du MENETPF, Marie Thérèse Volahaingo ne ferme pas la porte, loin de là, au dialogue ou à la concertation avec les parties concernées ou intéressées en vue de la mise en œuvre du PSE  (Plan sectoriel de l’éducation) tout en tenant compte du nouveau cadre politique de l’Etat (PGE) inspiré de l’IEM. Certes, de longs processus ont été parcourus, des débats sans fin engagés au terme desquels est sorti un document de …400 pages qui résume les résultats des travaux.  Mais comme tout nouveau régime qui s’installe,  il a ses priorités et ses engagements.

Le Gouvernement par le biais du PM ne nie point l’impact positif du PSE seulement il faut impérativement considérer certains paramètres. Inutile de faire de la résistance sourde, sous couvert de l’anonymat, on doit oser discuter à visage découvert et jeter ensemble les bases d’un consensus.

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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