Publié dans Editorial

Parcours du combattant !

Publié le jeudi, 05 septembre 2019

Dur, dur de circuler à Tanà. Des bouchons partout font hurler les muets (mampiteny ny moana). Les  travaux préparatifs sinon la « grande toilette » en vue de la réception du souverain Pontife coïncident  avec les  travaux de réparation déjà en cours initiés par le ministère  de l’Aménagement du Territoire, de l’Habitat et des Travaux Publics (MATHTP) et financés conjointement par la Banque européenne d’investissement (BEI)  et l’Etat malagasy.

 

Les routes nationales 1, 2, 3, 4 et 7 d’une longueur totale de 47 km desservant les entrées et sorties de la Capitale bénéficient  de grands travaux de réhabilitation avec le concours financier de la BEI et des capitaux propres de l’Etat qui se comptent en dizaines de millions d’euros.  Au départ du point kilométrique zéro (PK 0) de Soarano-Antanimena les routes dites « nationales » assurent les dessertes à partir de la Capitale vers les provinces. Ce sont des « vaisseaux sanguins » qui partent du cœur (Antananarivo) et  garantissent la survie dans tous les domaines le reste de la Grande Ile et en revanche alimentent  les Hautes terres centrales. Ces grandes artères qui relient Antananarivo des  grands centres urbains des provinces permettent sinon facilitent également la circulation et le mouvement des hommes à travers le pays. Bref, les grands travaux de réhabilitation des routes nationales au départ de la Ville des Mille qui, au passage soulignons-le, sont en état piteux,  contribuent réellement à l’amélioration des conditions de vie de la population.  Seulement, la vie quotidienne des  Antananariviens durant ces travaux est réduite à un parcours du combattant. Un calvaire qui pèse sur les activités de chacun. Les embouteillages enveniment les  activités et les mouvements des citadins.

Trente ans après la dernière visite sur le sol malagasy de l’Evêque de Rome, le Pape Jean-Paul II, Madagasikara reçoit pour la troisième fois à partir de ce jour, dans l’après-midi, la visite d’un autre souverain Pontife, le Pape François.  Comme ce fut le cas en 1989 (du 28 au 30 avril) avec la venue de Jean-Paul II, de grands travaux ont été exécutés dans le cadre des préparatifs d’accueil. Entre autres, on retient jusqu’à ce jour « la route du Pape » à Ivandry desservant aux proximités de  la Nonciature.  Cette fois-ci, avec un jeune président, un fervent catholique, on assiste à de grands chantiers pour recevoir le Pape. Apparemment, le régime voit grand à cette occasion où le Pape argentin foule les pieds sur le sol malagasy. Un accueil grandiose et solennel est prévu. Tout a été fait de telle sorte que la visite papale soit une réussite. Les importantes  mesures de sécurité prises autour de ce voyage témoignent l’envergure non négligeable que le régime accorde à cette visite.  Tous les travaux seront impérativement fin prêts ce jour à midi au plus tard. Inutile de souligner les désagréments provoqués sur les artères de la Capitale. Les axes qui vont desservir les passages du Pape ont subi de grandes réhabilitations. Conséquence, des rues barrées un peu partout au niveau des quartiers touchés.

Alors, des bouchons monstres bloquent la ville. C’est le calvaire !  Un vrai parcours du combattant. Mais on n’y peut rien ! Il faut accepter de souffrir un temps si l’on voudrait jouir un jour du meilleur.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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