Publié dans Editorial

Pièces maîtresses

Publié le mercredi, 04 septembre 2019

L’Exécutif réuni en Conseil de Gouvernement, tard dans la soirée du 14 août 2019, a finalement tranché sur le sort des communales et les municipales. En effet, le Gouvernement exauçant les vœux de la CENI prit le décret de convocation des 10,3 millions d’électeurs pour le 27 novembre 2019 selon le chronogramme qui lui a été proposé (par la CENI). Trois importants décrets ont été pris : le premier décret porte sur la convocation pour le 27 novembre des électeurs des communales et des municipales, le second sur la fixation des modalités d’organisation des élections et le troisième décret concerne la fixation des montants à payer par chaque candidat et la liste des candidats admis à participer. Le décor est ainsi planté, il appartient désormais aux « intéressés » de prendre leurs dispositions. Ils ont jusqu’au 12 septembre pour déposer leur candidature. Les états-majors politiques peaufinent les stratégies. Il s’agit avant tout de trouver le ou les candidats crédibles et aptes à décrocher la … cagnotte. Ce n’est pas toujours évident! La formation présidentielle, l’IRD, prend très au sérieux l’affaire. L’établissement des listes de candidats passe par des critères stricts notamment dans les circonscriptions où les enjeux et les défis à relever prennent l’allure d’une affaire nationale. Les cas d’Antananarivo-Ville (la Capitale), d’Antsirabe et les 5 chefs-lieux des Faritany focalisent l’attention. En tout cas, les 1693 communes urbaines et rurales que compte le nouveau découpage de Madagasikara selon la loi 2015-392 représentent toutes des importances majeures pour le nouveau régime. Depuis 1958, à la naissance de la République Malagasy, les Collectivités  territoriales décentralisées (CTD) assuraient à  la base le bon fonctionnement administratif de l’Etat.

Le régime PSD, de l’époque, misait beaucoup sur l’efficacité des maires. En faveur grâce aux contacts directs avec la population les CTD, porte-parole du pouvoir, jouissent de la puissance publique et appliquent à la lettre les consignes du pouvoir central. Durant la deuxième République, les Vondrombahoaka Itsinjaram-pahefana (VIP), du Fokontany au Faritany, en passant par les Firaisam-pokontany et les Fivondronampokontany faisaient fonction de relais entre le pouvoir central et le peuple. Le régime socialiste de l’Amiral rouge Ratsiraka misait fondamentalement sur ces VIP. D’ailleurs, aucun des Firaisampokontany ou des Fivondronampokontany  n’échappe aux couleurs de l’AREMA. A l’avènement de la troisième République et le début de la quatrième République, les CTD (Communes) réapparaissent. Les régimes TIM et HVM firent des pieds et des mains pour avoir le contrôle sur les communes  sur toute l’étendue du territoire national. En 2015, les barons aux cravates bleues ne se gênaient point à traficoter les résultats des communales. Maintenant, l’IEM conquit le pouvoir. Rajoelina Andry et son équipe sont conscients  de la nécessité d’avoir la haute main sur des élections libres et crédibles au niveau des communales et les municipales. Les Maires des Communes (urbaines ou rurales) étant aux commandes des administrations de proximité, ils sont appelés à jouer un rôle capital dans la concrétisation à la base des objectifs fixés par l’IEM. Toutes les stratégies correctes et honnêtes se trouvent sur la table afin de remporter au  maximum  la bataille. Dans le rouage du système du nouveau régime pour traduire en actes les Velirano et mettre sur les rails la PGE, les communes jouent le rôle de pièces maîtresses.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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