Publié dans Editorial

Message perçant et percutant

Publié le mardi, 10 septembre 2019

Le voyage d’Etat et pastoral du Pape François en terre malagasy, en particulier, et dans l’océan Indien en général, tire à sa fin. Comme partout ailleurs, le Pape débarque avec une double casquette, à la fois Chef d’Etat et pasteur. Le Saint-Siège est une institution étatique reconnue en tant que telle par les Nations Unies depuis 1964. Son représentant officiel auprès de l’ONU porte le titre d’observateur permanent ou Nonce apostolique. Il ne participe pas au vote de l’AG/ONU. Toutefois, le Pape étant le maitre des céans à la cité du Vatican assume et porte le titre de Chef d’Etat. Le Vatican a des représentations diplomatiques, les nonciatures, à travers les Etats membres des Nations Unies.  L’établissement de la relation diplomatique entre Madagascar et le Saint-Siège remontait au 19 décembre 1966. De ses 53 ans de relation d’Etat à Etat avec la cité du Vatican, la Grande Ile fait partie des premiers pays en Afrique ayant eu des relations diplomatiques avec le Saint-Siège. La cité du Vatican est le siège mondial de l’église catholique et apostolique romaine (ECAR). Le Pape ayant élu domicile au Vatican en est chef spirituel. A la tête des fidèles estimés à un milliard trois cent mille répartis à travers le monde, il est le pasteur de l’ECAR. A Madagascar, en dépit de la percée des « fiangonana zandriny » l’église catholique conserve encore et toujours son influence.

Et la visite d’un Pape de ce genre revêt, à chaque fois, un caractère symbolique fort. Ainsi, le Pape François qui a foulé le sol malagasy porte en même temps l’étoffe de pasteur et de Chef d’Etat. Raison pour laquelle l’Etat malagasy s’impliquait matériellement dans l’organisation y comprise la sécurité et la prise en charge des préparatifs pour accueillir le Chef de l’Etat du Saint-Siège. Comme il fallait s’y attendre, le 266e Pape en tant que messager de la parole de Dieu est porteur de message partout où il passe. A son habitude et dont il en a le secret, il « sème » un message perçant et percutant. Tel un sabre à double tranchants, la « parole » qu’il évangélise perce et brise à même le roc de l’indifférence. Quatre thèmes-clés ont été développés par l’évêque de Rome à Madagasikara : la paix civile, l’unité dans la diversité, l’éradication de la corruption et la sauvegarde de l’environnement. La paix et l’unité sont des thèmes chers et de prédilection du Souverain pontife. Ils tranchent au cœur du processus de règlements de conflits du Vatican. Des conflits qui sévissent le monde notamment les pays en souffrance économiquement s’entend. Sans la paix et la concordance nationale et internationale, il est pratiquement impossible d’espérer à toute évolution vers le bien-être de chacun dans ce bas-monde. La lutte contre la corruption est le cheval de bataille du Pape. Là, il crève l’abcès. La corruption détruit à la base les chances de réussite du pays. Madagasikara, un pays pauvre, encaisse les vicissitudes de la corruption. Le Pape enfonce son doigt sur la plaie et appuie fortement sur la sonnette d’alarme. La protection de l’environnement va de pair avec la lutte contre la corruption. Madagasikara, un pays riche en écosystème, un vivier des espèces endémiques  florales et fauniques doit s’engager fortement à  sauvegarder l’environnement.

Fil infos

  • Groupe Sodiat - Des comptes réduits à zéro
  • Déplacement du PRRM à Dubaï - Une visite « stratégique », selon le Gouvernement
  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Incertain !
    Un lendemain incertain. Les couacs et le cafouillage ayant terni la séance inaugurale de la Concertation nationale ce mercredi 10 décembre laissent planer le doute sur la réussite, en final, de la Concertation nationale. Le premier pas compte beaucoup sur l’avenir d’une quelconque entreprise et d’une importance cruciale. Un premier pas réussi présage un dernier pas de gagner, un avenir de bon augure. Listing des invités mal conçus ! Des cartes des invités truffées de fautes d’orthographes etc. Des absences trop remarquées ! Une crédibilité des principaux organisateurs remise en cause!, etc. Bref, une cérémonie mal organisée. Plus d’un, observateurs ou simples citoyens profanes dans les analyses ou observations, paraissent constater le manque de sérieux de la préparation de cette Consultation nationale par le biais duquel la Nation toute entière espère en découdre vivement avec ce « cercle vicieux » qui résonne comme une malédiction. Forcément, le doute plane !…

A bout portant

AutoDiff