Publié dans Editorial

FMF, mal partie ?

Publié le lundi, 09 septembre 2019

Les quinze dirigeants de Ligue qui ont jeté leur dévolu sur le 3ème candidat à l'élection du président de la Fédération malagasy de football (FMF) le 24 août à Ifaty (Toliary) auraient-ils été induits en erreur ? Parmi les cinq candidats retenus par le Comité de normalisation (CDN) dirigé par Atallah Béatrice, Arizaka Rabekoto Raoul Romain, l'ancien Directeur Général de la CNAPS, remporta au deuxième tour le scrutin au détriment de Rasoamaromaka Herilalaniaina dit Hery Be, un opérateur économique de renom, pour 15 voix contre 7.

En fait, Hery Be, un amoureux du ballon rond, très actif et surtout dynamique pour le développement du football malagasy dut s'incliner devant le résultat affiché. Seulement, immédiatement après l'affichage du score et conformément au règlement en vigueur, certains ont contesté la crédibilité dudit résultat et déposé des recours en annulation. Ils dénoncent  des allégations de corruption qui entacheraient le vote. Le scandale aurait, le conditionnel est de rigueur, éclaboussé directement le nouveau président élu, Arizaka Rabekoto. Mais le CDN, n'ayant pas jugé utile d'attendre l'issue des recours, confirmait les résultats de l'élection et déclarait officiellement Arizaka Rabekoto Raoul Romain élu nouveau président de la Fédération malagasy de football. Les formalités de la passation avec le CDN achevées, le successeur d'Ahmad, prend illico les rênes du ballon rond et s'installe à Isoraka. Désolation certaine du côté des « plaignants » ! Une affaire à suivre.

Mais un scandale cache souvent un autre. Au cours du bref entretien avec la presse, comme le veut la tradition, le nouveau président de la FMF Arizaka Rabekoto fit une déclaration pour le moins choquante. Répondant aux questions des journalistes sur le sort à réserver au coach des Barea Nicolas Dupuis, le nouveau président de la FMF n'a pas hésité à répliquer, d'un ton ironique sinon banal encore plus, avec dédain, qu'on va traiter le cas comme les autres « sahala amin'ny rehetra ihany». Du coup, nombreux sont les férus du ballon rond à s'indigner de la désinvolture manifeste avec laquelle le nouveau président aborde le sujet si crucial pour beaucoup sinon pour tous. Sans ambages, il faut l'avouer, qu'il s'agit ni moins ni plus d'une effronterie ou d'une lèse-majesté à l'égard du Chef de l'Etat qui a décidé urbi orbi de recruter sinon de confirmer Nicolas Dupuis en tant que conseiller spécial de la Présidence en matière de football et que son contrat allait être reconduit. Quel culot ! Ce n'est pas du tout de bon augure pour le football malagasy.

Le fameux et légendaire livre du charismatique agronome René Dumont « L'Afrique noire est mal partie », paru en 1962, revient au galop dans l'esprit. Un livre dont la portée survole le temps et se fait vérifier au fil des années. René Dumont dénonce les handicaps majeurs de l'Afrique, à savoir, les corruptions qui s'incrustent, les conséquences désastreuses de la colonisation et qui continuent de sévir même après la décolonisation. Un diagnostic sans complaisance dont les impacts empoisonnent l'avenir du Continent.

La Fédération du football de Madagasikara serait-elle mal partie? Serait-elle victime d'un mauvais départ qui, à terme, le remettrait de nouveau au compteur zéro ! Vivement le verdict des Instances habilitées à trancher aux recours en annulation.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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