Publié dans Editorial

Fin de carrière !

Publié le dimanche, 15 septembre 2019

Terminus, tout le monde descend. Du moins pour quelqu’un d’âge avancé dont le « périple » (électoral) doit s’arrêter là. Pour de bon, le vieux renonce, bien malgré lui, à continuer le voyage. Le périple prend fin. En dépit du chant de la sirène, Marc Ravalomanana se rend à l’évidence que désormais il va falloir qu’il rejoigne le rang des « has been ». Son époque est révolue. Eh oui, Ramose pour les habitués ou pour les victimes, c’est selon, prend sa retraite. Il a dû décliner l’offre pour être « candidat unique » proposée par les camarades du RMDM ou les appels pour porter l’étendard du parti par les inconditionnels de Bel-Air.

 

A l’âge de 70 ans, pas tellement si vieux que cela, Marc Ravalomanana arrive prématurément au terme de sa carrière politique, du moins sur le plan des urnes. Handicapé par les échecs récurrents, il ne peut plus prétendre défier qui que ce soit en particulier son jeune rival de toujours, Zandry Kely. Son rêve de voir un jour battre son éternel adversaire, Rajoelina Andry Nirina, s’évanouit. En fait, il se caressait discrètement l’idée d’assouvir sa revanche. Mais tout part en fumée pour disparaitre définitivement.

En 2007, alors que le Chef de l’Etat Marc Ravalomanana se trouvait au sommet de sa gloire et de sa puissance, à peine réélu un an auparavant (2006) en sa qualité de Président de la République, il fit organiser les élections générales (anticipées) dont la mairie d’Antananarivo. Le tout puissant parti TIM alignait Hery Rakotomalala Rafalimanana qui n’est autre que le PDS de la ville, un candidat d’Etat. En face de lui se tenait debout prêt, un certain Andry Rajoelina sous la couleur du TGV. Résultats, TGV écrasait le TIM sous un score sans appel de 63,32% contre 32,40 %. Une victoire éclatante que le Président Marc Ravalomanana ne digérera à … jamais. Un revers cinglant que le régime TIM ne parvenait pas à dissiper. En tout cas, ce fut le début de la fin de Ravalo.

En 2009, en début d’année, le jeune téméraire maire de la Capitale, Andry Rajoelina, se trouvait à la tête des mouvements de contestation populaire contre le pouvoir en place. Suite à une décision irréfléchie et arbitraire du Chef de l’Etat Marc Ravolomanana de fermer  la station de télévision privée VIVA appartenant au premier magistrat de la ville, la goutte d’eau faisant déborder le vase, les sympathisants TGV suivis par une population exacerbée et haranguée par le jeune et courageux maire descendirent dans la rue pour exprimer violemment leur indignation voire leur ras-le-bol. Ils réclamèrent le départ du dictateur. En mars, le tout puissant Ravalomanana finit par céder et remit  sa démission et laissa la place à Zandry Kely. Un deuxième revers humiliant pour Ramose ! Une débâcle qui a conduit forcément le déchu à s’enfuir au pays de Nelson Mandela.

En 2018, le troisième et décisif round !  Admis au second tour de l’élection présidentielle, le duel de titan entre Ravalomanana et Rajoelina fit rage. La défaite sera fatale pour le perdant. Finalement, Rajoelina défait Ravalomanana. Une troisième et définitive déroute de Dada face à Zandry Kely!

Arrivé en fin de carrière, Marc Ravalomanana n’a d’autre choix que d’abandonner .Basta !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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