Publié dans Editorial

Un challenger favori

Publié le vendredi, 13 septembre 2019

Maintenant c’est connu. L’IRD a choisi de placer en orbite un brillant opérateur économique de la place, Naina Andriantsitohaina, pour l’élection communale du 27 novembre à Antananarivo. En poste au ministère des Affaires étrangères en tant que ministre du Gouvernement Ntsay Christian II et III, Naina, pour les intimes, fait partie de la race des « entrepreneurs modernes » qui tentent de conjuguer la politique avec l’économie mais attention avec prudence. C’est un homme nouveau du microcosme politique local que la plateforme présidentielle mise pour rafler la cagnotte. Capitaine d’industrie, à la tête du Groupe Andriantsitohaina qu’il a hérité de son  grand-père, le patriarche Josoa Andriantsitohaina, et de son illustre père Jean-Charles Andraintsitohaina, Naina a pris la suite de l’empire en 2009 du vivant de son père. L’opérateur Naina Andriantsitohaina gère, à la fois quatre unités industrielles : l’imprimerie NIAG, l’usine de produits chimiques Prochimad, l’organe de presse Ultima-Média et la Banque BMOI (en tant que PCA). La famille Andriantsitohaina incarne la haute bourgeoisie merina, et cela, depuis la royauté. L’Histoire retient d’un certain Andriantsitohaina XI Honneurs qui fut choisi par Ranavalona 1ère pour faire partie de la délégation d’ambassade pour l’Angleterre en 1837.

Une mission apparemment délicate, vu la tournure qu’avait prise la relation entre Londres et Antananarivo suite au revirement brutal de la Reine-Mère à l’encontre des Missionnaires de la London Missionary Society (LMS) établis à Madagasikara. En somme, issu d’une famille de grands commis et d’acteurs économiques de premier plan, Naina Andriantsitohaina ne peut être que le candidat le mieux placé pour relever le défi de la Cité rebelle, la Ville des Mille. Comme nous l’avions prédit l’autre fois dans l’une de nos éditions, l’IRD joue la carte de « dernière heure » pour abattre sur table son joker qui, certainement, va secouer  sinon perturber certaine stratégie. « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ! » (Fable de Lafontaine). L’effet de surprise est une attaque qui porte toujours ses fruits. Une tactique électorale qui n’a jamais déçu. Le camp d’en face semble emprunter aussi la même voie mais le verdict des urnes tranchera. Profil gagnant.  L’IRD sous le regard bienveillant de son Chef, Rajoelina Andry Nirina, tapa sur le max en optant sur une personnalité qui a toutes les chances de remporter le bouquet final. A 56 ans, Naina Andriantsitohaina est en pleine possession de ses capacités intellectuelles et physique. Un jeune mature, riche en expériences de direction des affaires même les plus complexes, le candidat de l’IRD affrontera aisément les défis à surmonter. En fait, aguerri des conditions difficiles ! En effet, l’auteur de la « Lettre ouverte à ceux qui peinent à nous gouverner, mais qui excellent à nous harceler », en date du 4 mai 2018, connait bien le souffre-douleur de son métier surtout quand est sous la coupe d’un régime aux abois. La gestion de la Commune urbaine d’Antananarivo n’est pas l’affaire ni d’un vieux usé ni d’un jeune en manque de maturité. Elle exige, à juste titre, l’expertise d’un jeune « vieux loup de mer ». L’opinion tananarivienne s’exulte déjà à l’idée de respirer l’air nouveau apporté par un vent nouveau. Le challenger favori Naina Andriantsitohain mettra les bouchées double à ce scrutin du 27 novembre 2019.

Fil infos

  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff